Georgie & Caroline du Sud sur le chemin du retour

Le 8 avril, une autre bonne journée qui commence à 7 :00hrs am, un peu plus tard nous entrons en Georgie et nous parcourons 58.5 milles nautiques en 12.5 heures. Moyenne de 4.6 nœuds, ce qui n’est pas très rapide mais nous avons parcourus des rivières sinueuses avec très peu de balises (quelques unes avaient des alignements) et à marée basse avec très peu d’eau, il fallait être attentif. Je n’ai pas trop de soucis avec 3 pieds 9 pouces de tirant d’eau mais quelques voiliers se sont échoués aujourd’hui à marée basse. En plus nous avons fait plusieurs heures à contre courant de marée, et sur une très petite distance la vitesse a descendue à 2.9 nœuds à plein gaz et ailleurs nous étions poussés jusqu’à 8.8 nœuds sur le fond avec le courant de marée (voir photo du lecteur de carte). Somme toute une très bonne journée, nous sommes fatigué quand ont jette l’ancre mais la journée n’est pas finie : Christine prépare le souper, je fais le transfert de diésel des bidons au réservoir, j’envoi notre rapport de position, je prépare la route pour le lendemain et il est l’heure de se coucher. Christine s’endort vers 8 :30hrs et je me couche vers 9 :30hrs. Beaucoup de courant ou nous sommes ancré et une marée de 8.5 pieds, touée (chaîne et câblot d’ancre) 115 pieds et j’active la chasse d’ancre car nous tournerons avec la marée, mais nous avons de la place. Aujourd’hui en passant dans une rivière un voilier était échoué et un bateau moteur l’aidait à se déprendre. Nous avons du attendre car le canal était étroit à cet endroit et nous étions à marée basse. Ce voilier nous a suivis par la suite et je lui indiquais les endroits ou il y avait moins d’eau au profondimètre, ce sont des Canadiens de
Toronto.















Encore très froid ce matin 9 avril, tuque, gants et manteau, voir le beau soleil levant sur la photo. On lève l’ancre et ont quitte à7 :00 hrs. am. Nous avons passés des montagnes russes à se faire brasser de bâbord à tribord, avec l’étrave qui se levait au dessus de l’horizon pour redescendre plus bas que l’horizon en moins de une minutes, encore une fois dans les « Inlets » à des vitesses de 9.0 noeuds sur le fonds avec vent et courant de marée arrière à une vitesse de 4.5 nœuds avec le vent et le courant de marée en face un peu plus tard. En fin d’après midi nous étions dans des canaux en chandail à manche courte au soleil et le vent était tombé. Nous passons dans les canaux de la Georgie réputés pour être mal entretenu et ne pas avoir assez d’eau et nous sommes une journée de pleine lune. Pour ceux qui ne savent pas, les cartes indiquent la profondeur suite à un calcul savant de la moyenne des marées basses. Lors d’une pleine lune les marées sont généralement plus grande que la moyenne et il y a moins d’eau à marée basse, c’est ce qui est arrivé, alors il fallait être vigilant. Nous arrêtons à Iles of Hope pour faire le plein de diésel et par la suite nous nous rendons sur la « Turner creek » pour jeter l’ancre pour la nuit.














Le 10 avril quelle journée, encore des montagnes russes pendant environ une heure dans la rivière Savannah avec le courant de marée dans le dos, 25 nœuds de vents et de vagues de travers et nous filions à 8.8 nœuds sur le fonds avec le genois ouvert à 50 %. En entrant dans la rivière, nous entendons sur la VHF canal 16 qu’un cargos « containner » va croiser la route de l’intracoastal dans 5 minutes et nous y seront dans trois minutes, donc Gilles qui est en avant nous annonce qu’il a entendu et qu’il va longer la rivière jusqu'à ce que le cargos soit passé. Nous devons maintenant couper sa vague de 5 pieds qui envoi de l’eau salé sur le pont en plus du vent et du courant de marée qui sont toujours présent. D’autre moments très court de la journée nous sommes dans un canal, il n’y a pas de vent, pas de vague, nous sommes à l’étal et tout est très calme, quel contraste. Nous avançons vers le nord et nous entrons en Caroline du sud. Nous finissons la journée fatiguée et vidé d’énergie, moi pour avoir barré toute la journée et Christine pour avoir contrôlé le genois toute la journée en plus de prépare le dîner. Christine et moi nous nous complétons très bien ensemble et nous avons même appris à nous connaître une peu plus ce qui est surprenant, la vie a bord pendant un an est très révélateur. Nous décidons d’arrêter à un quai à Beaufort pour une journée complète (2 nuits), repos bien mérité après plusieurs jours sans arrêt. Je suis un peu craintif d’entrer dans une marina avec autant de courant de marée et de vent mais tout se passe bien, il y a de gros bateaux moteurs qui coupe le vent aux guais de chaque côté de la route vers notre quai et ont s’approche sans trop de problème. Nous sommes au côté de Lady M qui sont entrés avant nous et ensemble nous remarquons qu’il faudra reculer environ 200 pieds pour sortir de notre quai, ce qui n’est pas facile avec un Bayfield à quille longue, nous devrons coordonner notre sortie avec le courant de marée et peu de vent autant que possible pour éviter d’écorcher les bateaux moteurs de chaque côté de notre sortie. Ont sort souper pour donner congé à la cuisinière et en revenant ont se rend compte que le courant de marée à repris dans l’autre sens et ont va coucher dans une machine à laver. Ont entend le Québécois sur les quais dès notre arrivée, des plaisanciers qui remontent vers le nord. Belle marina avec voiture de courtoisie, très bon signal WI-FI et très belle ville à visiter, les arbres sont énormes et impressionnants et nous voyons de très jolies maisons qui ont beaucoup d’histoires. Le lendemain ont fait les corvées et nous profitons de la voiture de courtoisie pour allé faire l’épicerie. De retour, Christine et moi allons faire un tour de ville en calèche. Après analyse de la marée, nous décidons de quitter le quai à l’étale de la marée haute à midi le lendemain.






































Le lendemain 12 avril ont dîne à 11 :30 et j’analyse la stratégie pour reculer en ligne droite pour sortir de ce cul de sac. Tel que mentionné précédemment, un Bayfield avec une quille longue ne recule pas bien. Jusqu'à date je me suis bien débrouillé à reculons mais ceci est un défi. Gilles de Lady M préfère que je quitte en premier car il veut faire pivoter sont voilier à la main dans mon emplacement et sortir de face, alors je lui Je demande de tenir notre amarre de proue pour permettre au voilier de s’éloigner un peu du quai et attendre que je lui dise de larguer. Je pousse le moteur à fond pour m’éloigner du quai et j’ajuste la révolution du moteur et le contrôle de safran (gouvernail) plusieurs fois pour m’adapter au comportement du voilier et je recule jusqu'à la sortie sans problème. Comme alternative, j’avais mesuré et j’aurais pu tourner 180° dans l’espace disponible, c’était à éviter si je pouvais reculer. Fausse réputation que les Bayfield ne recule pas, ce n’est pas la première que je recule avec autant de précision, possiblement que je me suis fait la main. Par la suite, Gilles avec l’aide du préposé au quai de la marina, à fait tourner Lady M pour quitter le quai en marche avant.
Ont part avec l’intention de faire de la route jusque vers 19 :00hrs. Petite journée avec soleil et bonne synchronisation de marée descendante pour nous enfiler dans la rivière Coosaw avec le courant de marée plutôt que contre courant. Tout va bien, par contre le vent est plus fort que prévus et est à contre courant, ce qui crée des vagues. Encore des montagnes russes mais quelles montagnes!!! L’étrave de Kai Keiki montait de 6 à 8 pieds au-dessus de l’horizon et redescendait environ 2 pieds sous l’horizon, imaginer ce mouvement d’un voilier de 10,000 lbs ainsi balloté par des vagues. C’était quand même sécuritaire, il n’y avait pas de récif à proximité mais ce n’était pas très confortable et parce que le vent était de face, inutile d’ouvrir même un peu de génois. Ont sort finalement de cette « River » pour entrer dans des petites rivières et canaux dans d’excellentes conditions. Environ 5 milles nautiques avant d’arriver à notre mouillage, un des guides nous signalait de l’ensablement important et il fallait être prudent pour ne pas s’échouer. Passé ces endroits, nous approchons l’embouchure de la rivière ou nous irons jeter l’ancre et Lady M nous avise qu’ils sont échoués dans 12 pieds d’eau, évidemment un point d’ensablement non identifié. En ouvrant le génois, le voilier à gîter et aider du moteur ils se sont dégagés. Nous sommes passés devant très lentement en gardant les yeux sur le profondimètre et plus loin il y a avait 20 pieds d’eau jusqu’au point de mouillage suggéré ou il y avait 10 à 15 pieds à marée basse, la marée vas montée de 7 pieds, il faut donc prévoir une touée en conséquence.

Le lendemain 13 avril nous levons l’ancre encore à 7 :00hrs am et ont se met en route. Aujourd’hui seulement le port de Charleston et le « South Channel » à traverser ou ont se fait brassée un petit peu, mais c’est normal, une rivière qui se jette dans l’océan, très large pour les cargos, faut s’attendre à un peu de turbulence et c’est ce qu’ont a eu pendant 1.5hrs. On jette l’ancre dans une petite rivière « Creek » vers 16 :15hrs et ont se prépare pour la journée du lendemain. QUELLE NUIT !!!!!! Vent de 20 à 25 nœuds soutenu une bonne partie de la nuit avec des pointes de 37 nœuds. Le voilier était de travers au courant de marée parce que le vent était plus fort alors ça brassait et le voilier gîtait au vent. J’ai activé une alarme de chasse d’ancre, je me suis habillé et j’ai dormis dans le carré pour être prêt à sortir en cas d’alarme et surtout pour être prêt à démarrer le moteur pour prendre le contrôle du voiler si nécessaire. Nous n’avons pas chassé, ce qui démontre quand même la résistance d’une ancre bien coincée, mais il est évident que nous n’avons pas dormis beaucoup, le sifflement du vent était déjà assez bruyant pour nous empêcher de dormir.

Le lendemain 14 avril on se prépare à partir, je tourne la clef d’ignition et je pousse le bouton de démarreur, RIEN ! Ce n’est pas la batterie de démarrage c’est certain, j’essai encore et au troisième essai le moteur démarre, ça m’est arrivé deux fois la semaine dernière, je devrai vérifier tout le système de démarrage pour voir si je peux rectifier cette situation. En route, Gilles et Marielle de Lady M nous propose de faire une petite journée et prendre un quai pour laisser passer le mauvais temps annoncé en fin de journée et pour se reposer parce que comme nous ils n’ont pas dormis beaucoup. C’est d’accord, ça nous fera du bien. Nous arrêtons à Georgetown toujours en Caroline du Sud, belle petite ville. Ont sort dîner et souper au restaurant pour donner congé à la cuisinière et je remets la génératrice en ordre car hier elle à arrêté sans raison. Je crois que c’était la bougie mais nous verrons dans les jours qui viennent si elle fonctionne bien. Je vérifie tout les contacts du système de démarrage du moteur et tout semble correcte, ont fait un test et le moteur ne démarre pas, au troisième essai il démarre. Problème intermittent, pas évident à comprendre. Je lis mon livre d’entretien de moteur diésel, je fais d’autres vérifications et en cas de refus de démarrage, je relis la méthode suggérée par Yanmar pour faire un démarrage avec la manivelle. Je devrai peut-être l’essayer, mais il est tard, je dois faire la route pour demain et j’ai des heures de sommeil à récupérer, alors je prends une douche et je rejoins Christine qui s’est endormie plus tôt.














Le 15 avril le moteur démarre dès le premier tour du démarreur, encore 55 milles nautiques plus près du Québec, ont avance. Belle journée un peu froid tôt le matin mais ensoleillé en après-midi.
Demain la Caroline du Nord…… à suivre

Hasta luego

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