Bimini sur le chemin du retour

Jeudi le 26 février, nous regardons la météo des jours à venir et il semble que samedi serait une bonne journée pour quitter Nassau en direction de Bimini, en couchant sur le banc une nuit comme nous l’avons fait lors de notre arrivée, nous allons surveiller la météo à tout les jours pour être prêt à partir.


Christine avais su qu’il y a avais un marché de poissons et de langoustes à environ 20 minutes de marche à l’est de notre marina alors nous sommes allés avec Marielle et nous avons fait de bons achats, ils bougeaient encore lors de la prise de la photo.




















Nous avions convenus allés à l’ancre car il sera plus facile de quitter très tôt le matin du mouillage plutôt que d’une marina. Vendredi matin le 27 février je pars à pieds pour la banque, le premier guichet ne fonctionne pas et je mets ma carte dans le deuxième je fais mon mot de passe et je demande $500. Le guichet me redonne ma carte tout de suite alors je crois qu’il est hors service aussi et je regarde dans la succursale pour aviser quelqu’un pour me rendre compte que mon argent est sortie mais j’ai trop attendu et quand j’approche la main pour prendre l’argent, la machine avale tout. J’attire l’attention d’une employée et elle me dit de revenir après 9 :30. Je sors un montant de $500 et je retourne à la marina pour payer notre facture.
Pour quitter la marina nous devons tourner Kai Keiki dans l’espace ou il se trouve (entre deux quais) pour sortir d’avant car il y a un bateau moteur d’environ 100 pieds amarré derrière nous, il prend beaucoup de place, il y a du vent, du courant et un Bayfileld à quille longue ne se manœuvre pas trop bien en marche arrière. Tout vas bien et nous quittons le quai sous contrôle sans incident, heureusement car la moindre égratignure sur ce bateau pourrait coûter $10,000. Nous arrivons au mouillage ouest de Nassau, mais impossible de s’ancrer, l’ancre chassait toujours alors nous sommes arrêtés pour dîner et me reposer car nous n’avons pas de guindeau électrique pour relever la chaîne et l’ancre et après une douzaine de tentative je commençais à avoir les bras et le dos endoloris.

Il y avait un endroit potentiel pour jeter l’ancre mais c’était trop près de chenal principal. Un catamaran ancré dans ce secteur à quitter le mouillage, nous y somme allés et l’ancre à bien accrochée. Je suis donc allé à la banque pour me faire dire qu’il fallait attendre à lundi avant qu’ils puissent savoir s’il y a avait trop d’argent dans la caisse du guichet automatique, alors j’ai laissé toutes les informations et j’ai pris les coordonnées des personnes à recontacter et je suis retourné au voilier.

Lors du changement de marée je me suis rendus compte que nous étions très près d’un autre voilier et j’ai demandé au capitaine combien de touée (longueur entre l’ancre et le voilier) il avait. Il m’a répondu 60 pieds, ce n’est pas beaucoup pour un mouillage avec du courant, du trafic et un renversement de marée dans 10 pieds d’eau. Nous avions 100 pieds (10 fois la profondeur ce qui est très sécuritaire) c’est pourquoi nous étions un peu trop près. Je ne pouvais pas l’obliger d’augmenter sa touée et il ne l’a pas offert alors nous sommes allés nous ancrer plus loin. Une heure plus tard je me rends compte que cette fois ci un autre voilier se rapproche de nous alors je demande au capitaine combien de touée il a, il me répond 130 pieds. Merde c’est tout ou rien, nous ne sommes pas allés à la même école c’est certain. Encore une fois il était ancré avant nous alors ont se déplace encore plus près de la côte ou nous n’avions pas eu de succès auparavant. Cette fois ci je dis à Christine que nous ne pousserons pas le moteur à la renverse avec autant d’agressivité pour vérifier notre ancre, il n’y a pas de vent forts annoncé pour la nuit, nous avons de la place pour chasser, je vais activer l’alarme de chasse pendant la nuit et je coucherai dans le cockpit pour agir rapidement au besoin. Évidemment que tout c’est bien passé et l’ancre à tenue mais nous avons l’habitude de vérifier l’ancre en reculant au moteur à haute révolution et nous n’avons jamais chassé, notre technique doit être bonne. Nous sommes à l’ancre devant le complexe Atlantis, avec des bateaux de croisière derrière nous, voir les photos de notre environnement.































J’appel Gilles de Lady M et nous convenons d’un départ à 6 :00 am le lendemain matin.
À 5 :45 le lendemain 28 février ont se salut sur VHF et nous sortons sur le pont pour lever l’ancre et c’est le départ. Nous devons traverser « The Tongue of the Ocean » qui est à éviter dans de mauvaises conditions. Voir la photo du lecteur de carte qui indique notre position dans le « Tongue of the Ocean », ne pas tenir compte de la profondeur indiquée sur l’écran, le signal n’est pas valide en eau profonde, nous étions comme indiqué sur la carte dans 9000 pieds d’eau.

La prévision de météo était de 15 nœuds au grand largue avec une vague de travers 2 à 3 pieds aux 4 secondes. C’était très acceptable et nous avions décidé de partir car les conditions devraient s’améliorées durant La journée et elles étaient pires les jours suivants. Les conditions étaient légèrement mieux qu’annoncés mais à cause des conditions moins bonnes annoncés pour le lendemain, Gilles et Marielle nous proposent de continuer jusqu’à Cat Cay plutôt que dormir sur le banc. Je regarde la route pour me rendre compte que nous serions à Cat Cay vers minuit et demie mais plus à l’abri du vent le lendemain matin que si nous couchons sur le banc « dans le milieu de nulle part » je discute avec Christine et nous sommes tout les deux d’accord, par compte je doit rajouter du diésel dans le réservoir car en tout nous ferons 18 ½ heures de navigation ce qui est à la limite d’autonomie. Nous faisons donc route vers Cat Cay. Christine et Marielle ont trainé les lignes à pêche mais sans succès, aucune prise. La journée c’est quand même bien déroulée. Nous sommes arrivés à l’intersection entre le « Tongue of the Ocean » et le banc il y avait du calpotis (voir la photo) et beaucoup de courant à marée basse, un effet causé par l’eau du banc qui se vidait dans l’océan. Très belle journée encore avec des conditions comme prévues sur les rapports « buoyweather ». En route j’ai utilisé le « corne » fait d’une coquille de conch pour saluer le couché du soleil.




















En route nous passons un voilier du Québec qui éventuellement nous contact et nous demande pourquoi nous ne sommes pas sur la même route que lui, nous suivons une route indiquée sur nos cartes « Explorer » et lui suis la carte électronique « Navionic » installé dans son lecteur de cartes « Raymarine » le même que nous avons sur Kai Keiki. Mais les cartes papier sont plus fiables et plus précises, nous avons quand même suffisamment d’eau et le profondimètre indique 3 pieds de plus que la cartes. Éventuellement ce voilier viens nous rejoindre et nous suis de très près, il semble en confiance en notre route et à notre opinion. Quand il commence à faire noir, j’active le radar et nous distinguons très bien les voiliers de notre entourage et d’autres que nous rencontrons en sens inverse.




Nous arrivons à Cat Cay comme prévus vers 12 :30 am et nous jetons l’ancre dans la noirceur complète dans un espace de mouillage désigné sur les cartes. Au radar je remarque qu’un autre voilier est à l’ancre environ 300 pieds devant nous, l’ancre tien raisonnablement bien mais je ne suis pas impressionné et j’active l’alarme de chasse d’ancre.




Le lendemain 1er mars, nous partons de bonne heure parce que le vent se lève et nous voulons arriver è Bimini le plus vite possible, nous sommes à 2 heures de routes seulement. Gilles et moi discutons des options de routes et Gilles suggère de rester sur le banc le plus longtemps possible plutôt avant de sortir sur l’océan, ce qui est très sage. Nous savions que ça allait brasser mais pas autant, sur le banc ainsi que la partie du trajet sur l’océan, les vagues étaient de 4 à 5 pieds arrière et le vent apparent de 17 nœuds ce qui veut dire environ 22 nœuds de vent réel. Le voilier qui nous suivait la journée précédente nous à suivis encore de près comme s’il était en sécurité dans nos sillons.




Arrivé à Bimini dans le courant de marée et poussé par le vent, nous tentons de contacter la marina pour connaître la disponibilité des quais mais personnes ne réponds. Ont tourne en rond plusieurs fois en étant prudent car le vent et le courant nous font dériver énormément. Ça va être du sport d’entrer dans la marina. Nous voulons surtout avoir un quai pour entrer face au vent et au courant plutôt que le contraire. Le voilier qui nous suivait depuis la journée précédente arrive derrière nous et il passe devant nous sans faire de contact avec la marina, pour prendre un des deux derniers quais ou nous pouvions entrer face au vent. Entre temps, le préposé de la marina nous assignent des quais, le premier à Lady M qui était devant toute la journée et le second à nous mais de l’autre côté du quai, je dois entrer vent et courant arrière. Je tourne encore en rond quelques fois pour bien examiner la situation et me faire une stratégie. Les plaisanciers de la marina nous voyaient tourner en rond depuis 20 minutes et étaient conscients du problème de communication et il y avait plusieurs personnes à nous attendre sur le quai pour prendre nos amarres. Ce que je n’aimais pas de la situation c’est en cas de fausse manœuvre je devais reculer et c’est là que la quille longue d’un Bayfield devient un handicap. Mais j’ai bien appris à contrôler le voilier depuis que nous l’avons et tout devrais bien se passer mais j’étais furieux que l’autre voilier est passé devant nous. Je tourne l’étrave en direction du port et j’entre en dérivant dans un courant de 1.5 nœuds de travers et le vent de travers. J’ai dirigé le voilier aussi lentement que possible en tournant vent et courant arrière vers le quai et j’ai immobilisé le voilier tout près du quai sans problème avec l’aide des plaisanciers qui ont attrapés nos amarres.




Conclusion si vous ne l’avez pas deviné, encore une fois ont aide quelqu’un qui nous foire dans les mains. Ce voilier qui nous a suivis semblait incertain de la route et à bénéficié de nos suggestions et commentaires, il nous a suivi sans relâche et il est arrivé à la marina pour passer devant nous pour aller prendre une des meilleurs place au quai en me laissant me démerder dans des conditions inconfortables. Tout à bien finis mais Christine m’avais avertis ce matin que s’il passait devant nous il prendrait possiblement la dernière place de la marina et nous serions obligé d’allé ailleurs. Une autre leçon de relativité entre les mots entraide, éthique et savoir vivre. Après avoir amarré Kai Keiki au quai lors de notre arrivé, je me suis retenus pour ne pas être allé dire ma façon de penser tout de suite au capitaine et je me suis calmé. J’ai éventuellement présenté mon opinion au capitaine du voilier et j’ai enterré la hache de querre et c’est pour cette raison que je n’ai pas indiqué le nom du voilier et du capitaine, il m’a répondu que l’intention n’était pas malicieuse mais je suis quand même surpris d’être obliger de vivre de telle situation.




Quelques jours après notre arrivée je contacte ma sœur Lorraine qui attend une bonne occasion pour prendre une semaine de vacance et je lui dis qu’elle pourrait venir nous rejoindre à Miami pour une semaine. Après discussion et coordination de sa part, les réservations sont faites pour l’arrivée à Miami le 22 mars et le départ le 30 mars. Très bonne synchronisation car nous ne savons pas quand nous allons traverser le Gulf Stream mais nous voulons quitter Miami au début d’avril pour nous diriger vers le nord.




Le 2 mars, c’est ma fête et Christine me prépare une tarte aux pommes. Elle doit sortir certains ingrédients qui sont entreposés derrière le dossier d’une banquette, c’est pas drôle un petit voilier ! Mais elle ne semble pas trop malheureuse, juger en vous-même en regardant la photo. En matinée, le vent souffle encore très fort comme prévus, et nous allons marcher sur la plage côté Océan, voir les photos, nous sommes du bon côté de l’île. En revenant au voilier, Christine pêche un crabe à l’aide de sa cage, elle est très contente de découvrir une autre bestiole de la mer.































Le 3 mars nous partons en annexe visiter la petite rivière à proximité de Bimini sud, nous y avons vu de belles propriétés et encore une fois, un immeuble dont la construction semble être arrêtée depuis environ 5 ans, un autre rêve en attente, ou un gérant de banque impatient.




















Le 4 mars nous partons à pieds visiter le complexe immobilier à l’extrémité de l’île « Bimini Bay resort & marina», ce projet est toujours en construction, il y a de nombreuses résidences, une marina et un petit centre commercial avec plusieurs magasins. Nous avons dînés au restaurant et nous sommes revenus en autobus. Nous n’avons pas vu beaucoup d’occupants, peut être ce n’est pas la saison la plus occupée, mais l’environnement est très chic.










































Tout les soirs il y a un 5 à 7 près de la piscine, et un soir Michel du voilier Sea King suggère d’allé à la pêche le lendemain matin, il a vu un Bahamien qui sortait des poissons au large de la plage de l’autre côté de l’île, côté océan. Alors nous sommes allés avec les annexes le lendemain matin départ 7 :00hres mais sans succès.




Au 5 à 7 du 5 mars quelqu’un nous dit que l’école locale fait une cuisson pour recueillir de l’argent alors pourquoi ne pas allé chercher de la nourriture et se faire un souper en groupe à la marina. Bonne idée tous sont d’accord mais il faut compléter la bouffe et ont pourrait commander autres aliments au restaurant « Captain Bob ». C’est d’accord alors Diane du voilier Euphorie sont un petit bout de papier pour prendre les commandes mais elle est vite inondée par les demandes des 16 personnes présentes qui parlent en même temps et son papier n’est pas assez grand. Après un certain temps je me rends compte qu’ont n’y arrivera pas et je lui dis que je vais au bateau chercher une grande feuille de papier et un crayon. Je fais 6 colonnes pour les choix : « langouste, poisson et conch friters » de l’école, « peas & rice , plantin et frites » chez Captain Bob, je prends les commandes pour les 16 personnes sur 7 voiliers. Par la suite ont désignent les tâches : passer la commande à l’école, passer la commande chez Captain Bob, et plus tard allé chercher la bouffe à chaque endroit, placer les tables et les chaises. Diane et moi allons collecter l’argent de chaque personne, rendez-vous le lendemain.




Le 6 mars, vers 4 heures pm tout se met en marche, les tables sont placées, l’argent est collectés et les personnes désignés vont chercher la bouffe et le tout est servis à 5 :00hres., beau travail d’équipe. En prime, Lise du voilier Sea King et Christine avaient fait des Gâteaux et il y en a eu assez pour tout le monde et ça nous à permis de fêter l’anniversaire de naissance de Patrick du voilier Crandall, qui nous a compté une histoire intéressante. Très belle soirée bien réussie et la nourriture à saveur locale était délicieuse.




Le 7 mars en matinée, après avoir analysé différentes options, Gilles et Marielle de Lady M et nous décidons de quitter Bimini dès que nous avons une bonne fenêtre météo. Selon les rapports que nous recevons, mardi le 10 ou mercredi le 11 mars semble être des bonnes journées mais ça peut changer et nous allons vérifier tout les jours. Un peu plus tard ont part à la chasse aux trésors sur un haut fond tout prêt de la marina et en après midi ont part pour visiter un mangrove mais il y a très peu d’eau et mon moteur semble s’être encrassé de sable et la pompe de refroidissement ne fonctionne pas bien alors nous revenons mais Lady M et l’autre couple continus sans vraiment trouver rien d’intéressant. Voir les photos de Christine heureuse de trouver des coquillages, de moi qui essai de marcher sur l’eau, des trésors ramenés et de Kai Keiki qui nous attend au quai à marée basse.





























De retour à la marina, Yves du voilier Lady Belle nous avise qu’il a attrapé un beau thon d’environ 20 lbs et il nous invite à souper en échange de salades, riz et autres plats que les autres convives pourront préparer. Rendez-vous à 18 :00hrs, quel beau repas.

Le 8 mars, Christine nettoie les coquillages qu’elle à trouvée et elle échappe une bestiole deviné ou? …….voir photo. Je fabrique une corne pour saluer le coucher du soleil, avec un conch et plus tard nous allons faire une randonnée avec les annexes aux « Trois sœurs », des récifs à l’extrémité de l’île. Gilles et Marielle font de l’apnée mais Christine et moi nous pêchons encore sans succès.




Le 9 mars, nous terminons les préparatifs pour traverser le Gulf Stream, je fais une route vers Miami et une autre vers le mouillage ou nous avons décidé d’allé jeter l’ancre. Nous partons le lendemain matin, alors nous allons au 5 à 7 pour saluer le groupe de personnes que nous avons rencontré à Bimini, eux traverserons dans 2 ou 3 jours.

La traversée du Gulf Stream à suivre……

Hasta luego