Les Bahamas

Aujourd’hui on part pour les Bahamas.

La vieille je me suis couché vers 10 :30 PM après avoir finis la vérification du voilier et surtout calculé la route pour traverser le Gulf Stream. Ça peut sembler banal, mais il y a entre les côtes des USA et des Bahamas ce fameux Gulf Stream qui est un courant d’eau chaude qui monte vers le nord à une vitesse d’environ 3 nœuds au centre. La vitesse du courant décroit de façon différente sur les deux côtes et nous devons nous adapter. Il faut donc traverser le Gulf Stream en calculant notre dérive vers le nord qui sera plus ou moins forte selon l’orientation entre le point de départ et point d’arrivé et nous ajuster à la dérive additionnelle causée par le vent.

Nous allons suivre la route Désirada, un voilier qui va plus au sud et qui nous éloignera de notre route mais à partir du centre du Gulf Stream nous ajusterons notre cap vers le nord pour arriver à Bimini. Jean de Désirada à décidé qu’il allait ralentir pour suivre le voilier le plus lent qui est Chenou et qui fera 5 nœuds sur le fond, c’est sécurisant d’être plusieurs voiliers pour amortir le choc d’une première traversée.

À 3 :45hres am, je démarre le moteur, Christine prend la barre et je me rends sur le pont avant pour lever l’ancre. Je constate que les trois autres voiliers effectues la même manœuvre et à 4 :00hrs am, nous pointons l’étrave en direction de la sortie de la baie. Nous longeons la côte lentement pour rejoindre un chenal balisé et nous nous dirigeons vers les Bahamas dans le noir car la lune n’est pas tout à fait au rendez-vous. C’est très excitant de s’éloigner de la côte dans le noir vers un endroit qu’ont ne vois pas en toute confiance à nos instruments électroniques. Nous avons appris à nous en servir mais nous étions toujours en visuelle ou au pire nous aurions pu jeter l’ancre et attendre de voir notre environnement, mais au centre de l’océan ont ne peut pas jeter l’ancre alors il faut que le moteur fonctionne bien et que le gréement du voilier soit prêt si nous devons lever les voiles.

On prend un cap de 125° magnétique même si notre cap idéal serait de 118 °, pour rester en flottille de 4 voiliers. Au début la mer était plus grosse qu’annoncé vagues de 2 à 3 pieds mais il y a moins d’eau et plus loin dans 300 pieds d’eau les vagues diminues et à 3000 pieds c’est encore plus calme. Les conditions sont à toutes fin pratique tel qu’annoncés et nous nous éloignons de la côte jusqu'à perde de vue la rive des USA alors que le soleil s’est levé et nous avons fermé nos lumières de navigation. Notre route progressait très bien, à trois reprises nous avons du être vigilant à la rencontre de cargos, et à une occasion modifier notre cap pour éviter de trop s’approcher. À environ 60 % de la traversée, les deux voiliers plus rapide nous ont demandé si tout allais bien et après leur avoir confirmé que tout était sous contrôle pour nous et Chenou, ils nous ont avisé qu’ils allaient accélérer vers leur destination et tranquillement nous les avons perdu de vue. Par la suite Chenou qui était à environ 1 ½ milles nautiques derrière, et nous, avons continués notre route en ajustant notre cap lentement vers Bimini et nous sommes resté en contact VHF de temps en temps pour confirmer que tout se passait bien.

La dérive vers le nord était moindre qu’anticipée et après être sortis du Gulf Stream nous étions plutôt sur une route directe vers Bimini qui devait quand même être ajusté un peu plus loin. Voir la copie du lecteur de carte qui à été prise au quart de la route et qui montre notre parcours. Le cap suivis était 125°M malgré le « heading de 134°M indiqué » les ajustements de mon autopilote ne sont pas complétés et je suivais mon compas magnétique. Malgré le cap magnétique plus au sud que celui de notre destination le cap sur le fond « COG » est correcte et nous alignait sur Bimini , la dérive du Gulf Stream « flèche bleu sur la photo» était moins forte que prévu et la flèche jaune qui indique le vent ne causait pratiquement pas de dérive.

En route je reçois un appel par VHF de Gilles sur « Lady M », c’est un copain rencontré il y a plusieurs années lors d’un séminaire de radioamateur et nous sommes restés en contact éloigné. Son voilier un Bayfield C36 était entreposé pour l’été à Indiantown en Floride Gilles et Marielle étaient également en route pour les Bahamas et il m’a entendu parler à la radio. Nous avons la même destination, quel hasard de traverser la même journée, il est environ 2 heures derrière nous !
Vers 10 :00hres, j’ai commencé à ajuster le cap pour être constamment aligné sur Bimini notre point d’entré sur le banc et vers 11 :00hres après 7 heures de navigation, Christine a commencée à distinguée les arbres sur la côte des Bahamas. Nous étions en approche du chenal d’entrée de Bimini à 13 :00hres donc une traversée de 9 :00hres. Comme il est clairement écrit dans les guides, il ne faut pas croire que les bouées indiquées sur les cartes seront présentes. Il devait y avoir quatre bouées pour nous indiquer l’entré sur le banc, il y en avait aucune et j’ai suivis lentement la route que j’avais tracée en suivant les bouées qui étaient sur ma carte électronique tout en gardant les yeux sur mon profondimètre. Il y avait une seule bouée rouge un peu plus loin pour nous éloigné d’un haut fond.
Tout c’est bien passé et j’ai contacté une des marinas locales que Gilles de Lady M connaissait et nous sommes entrés pour nous amarrer.
Quelques heures avant d’arriver sur le banc des Bahamas, j’avais descendu le drapeau de courtoisie USA et j’avais hissé le drapeau jaune de quarantaine indiquant que nous n’étions pas dédouanés. Je devais maintenant selon la loi locale descendre à terre seul pour aller au bureau d’immigration et obtenir l’autorisation de rester dans les Bahamas pour un séjour de trois mois et par la suite allé au bureau des permis pour payer $150 (bateau moins de 35 pieds) pour un « cruising permit » qui inclus automatiquement le permis pêche. Par la suite je suis revenu au voilier descendre le drapeau de quarantaine et hissé le drapeau des Bahamas sous la barre de flèche tribord. Pour ceux qui ne sont pas familier avec les règles, le drapeau qui identifies le pays d’enregistrement du bateau est à l’arrière c'est-à-dire le drapeau Canadien dans notre cas et nous avions aussi hissé le drapeau du Québec sous la barre de flèche bâbord avec d’autres drapeaux à notre choix, escadrille canadienne de plaisance, club de radioamateur……etc.
Alors c’est fait, nous sommes arrivés aux Bahamas dans l’eau limpide, on voit le fond dans 20 pieds d’eau, c’est hallucinant de l’eau aussi clair. Il fait chaud et on sort prendre une marche en ville pour faire un premier contact. En après-midi nous avons vu un lamantin « manatee » et un requin passé sous le quai principal de la marina. Nous resterons ici jusqu’à ce que le front froid soit passé ce qui semble ne pas être avant le 26 ou le 27 décembre et par la suite ont fait route sur Nassau à quelques jours d’ici.
Hasta luego

Toujours dans l’intracoastal.

Nous sortons de la marina pour magasiner et nous passons près d’un arbre plein de fruits qui semblent être des pamplemousses, nous sommes vraiment en Floride.




Le 10 décembre 2008, ça fait 3 mois que nous avons quitté St-Paul de Ile-aux-Noix pour le sud. On lève l’ancre de Fort Pierce à 7 :00hr le matin, même si la météo est douteuse pour 4 ou 5 jours à venir. Le vent se maintien de 15 à 20 nœuds, et nous risquons d’attendre longtemps la bonne météo pour aller en mer alors nous décidons de continuer dans l’intracostal. Aujourd’hui ça devrait être acceptable 10@15 nœuds en avant-midi et 15 @20 nœuds en après-midi. On veut faire de la route alors nous y allons, les conditions de météo seront pire pour les jours suivants alors aussi bien avancer pendant qu’on peut et on cherchera une marina pour ce soir. Nous avons eu 15 nœuds de vent ce qui était tolérable avec des périodes de vent plus élevé jusqu’à 23 nœuds réel (29 nœuds moins 6 nœuds notre vitesse), nous étions vent debout alors la vague s’est bâtie et le voilier a été lavé par des éclaboussures assez fréquentes. Nous sommes derrière Absaroque toute la journée et parce que j’ai pris des arrangements avec une marina, je passe devant vers 3 :30 pm et je contacte la marina pour les instructions d’entré au port. Il me faut du temps pour bien comprendre les instructions du maître de port pour réaliser que nous avons dépassé la marina, ils ont maintenant deux ports et notre guide n’en mentionnais qu’un seul, le plus loin qui est maintenant pour des bateaux de 100 pieds et plus. Alors on tourne de bord et on revient sur nos pas environ 3 milles nautiques. Je me préoccupe des instructions que le maître de port m’a données et je commence à préparer les amarres pour nous amarrer à des bollards plutôt qu’à un quai, je m’écarte de ma route, je sors du chenal et on touche le fond mais à peine, c’est un fond mou et je tourne la barre pour reprendre la direction de chenal. Je l’ai échappé belle, il s’en a fallut de peu pour que j’appel Boat US pour un remorquage. Finalement on arrive et il y a deux personnes de la marina pour prendre nos amarres et nous aider. Il fait chaud, je crois qu’on est définitivement arrivé dans le sud. Un guide nautique nous met en garde qu’il y a des vols d’équipements sur les voiliers laissés sans surveillance à Lake Worth qui est tout près, et ici on nous dit de ne pas sortir de la marina le soir……on approche de Miami, je suppose que c’est normal. On constate que la sécurité est assez serrée, nous sortons du bureau de la marina et on décide de faire le tour des installations et nous sommes accostés en moins de 10 minutes par la sécurité, tant mieux pour nous car nous irons magasiner demain et nos voiliers seront en sécurité.
Depuis quelques semaines, nous voyons des résidences de luxes le long de l’intracoastal, aujourd’hui, quelque unes ont attirées notre attention mais ce sont les petits canaux bordés de résidences avec les bateaux derrière la maison qui m’impressionne le plus, voir une photo type de ces canaux, remarqué la force du vent dans les palmiers.







Plus loin se sont les hôtels et condomiums qui bordent l’océan qui est tout près de nous et qui nous rappel que nous sommes dans une région très populaire.













Le 11 décembre je me lève tôt et je sors prendre une marche à 6 :30, je suis seul sur les
quais et je constate pour la première fois que l’air est salin et extrêmement humide, ça sent le sud c’est comme si les vacances commencent, avant nous étions en voyage. Quoique nous nous sommes adaptés à ce mode de vie, j’ai l’impression que ça fait du bien de changer pas nécessairement de mode de vie mais d’environnement, c’est comme si nous ne sommes plus aux États-Unis. Nous restons au quai une autre journée pour laisser passer le front froid qui s’approche, demain si la météo est meilleure nous partirons.
Depuis quelques années nous nous questionnons sur notre avenir à savoir si nous sommes prêts à vendre la maison et vivre sur notre voilier dans le sud, nous avons loué notre maison pour une année qui sert de test et déjà on commence à faire des plans pour l’année prochaine et l’année suivante. Nous allons nous informer de la possibilité de laisser Kai Keiki en Floride, prendre une année de congé pour visiter le Québec avec notre tente roulotte et revenir passer 6 mois dans les Keys de la Floride l’année suivante et par la suite peut-être ramener Kai Keiki au Lac Champlain. On verra se n’est qu’un projet potentiel mais très attirant.

Nous voulions sortir en mer pour éviter les nombreux ponts de l’intracoastal qui s’en viennent, mais il y a du vent de 15 à 20 nœuds et des vagues de 5 à 7 pieds pour les 4 prochains jours alors après discussion avec Jean-Pierre et Denise Absaroque, nous décidons de continuer sur l’intracoastal, et le 12 décembre, on quitte le quai vers 8 :45 am. La soirée précédente, j’avais examiné les distances entre les ponts et leurs cédules d’ouverture et ce n’étais pas si mal synchronisé, il fallait surtout qu’ont ne perdent pas de temps. Il y a des ponts qui ouvrent aux heures et aux demi-heures, d’autres 15 minutes après l’heure et 30 minutes plus tard, d’autres pont ouvrent sur demande alors il fallait constamment ajuster notre vitesse pour ne pas arriver trop vite et attendre en tournant en rond ou arriver quelques minutes trop tard et attendre 30 minutes pour la prochaine ouverture. Tout c’est assez bien passé, nous avons fait une bonne journée pour arriver au mouillage de « Lake Boca Raton » qui est très recommandé dans les guides. Nous avons fait lever 12 ponts en 7 heures de navigation, faites la moyenne. Il est certain par la qualité des résidences le long de l’intracoastal que ces propriétés sont réservés pour des gens très riches et possiblement célèbres, voir les photos.




Nous sommes vendredi et Jean-Pierre suggère de rester ici jusqu’à lundi matin parce que son guide nautique déconseille l’intracoastal la fin de semaine parce qu’il y beaucoup de trafic ce qui rend la navigation de plaisance surtout en voilier très inconfortable. Nous avons la même recommandation dans notre guide, alors nous resterons après tout nous sommes à tout fin pratique rendu au point d’attendre notre fenêtre météo pour les Bahamas alors nous ne sommes pas pressé.

Samedi matin, je répare le fil de l’antenne ainsi que le fil 12 volts de la TV qui sont tout les deux brisés, les fils sont très petits et ce n’est pas une installation permanente alors branche et débranche continuellement c’est ce qui arrive, les connections se brisent. Voir photo de l’environnement ou nous sommes à l’ancre, il s’agit d’une marina/club privé situé de l’autre côté de l’intracoastal ou il demandait $50/jour pour amarrer notre annexe et avoir droit aux installations du club. Non merci c’est trop cher et il fallait probablement un veston pour entrer à la salle à manger et je l’ai oublié à l’entrepôt.





















Par la suite nous descendons à terre avec Jean-Pierre et Denise, nous sommes dans l’annexe de Absaroque et nous questionnons un policier qui est sur son bateau patrouille, à savoir si nous pouvons laisser l’annexe à un quai qui longe un parc, il nous dit que c’est permis et nous rappel que nos voilers peuvent rester à l’ancre seulement 72 heures. Par la suite nous allons sur le bord de la mer, on dîne et on revient aux voiliers, voir la photo de la plage.

Au retour, je commence l’installation du GPS Garmin 440, il y a un câble fourmis pour connecter au GPS et à l’autre extrémité du câble il y a 10 fils conducteurs qui peuvent servire à différentes fonctions, je commence par les deux fils 12 volts, je fais un essai et ça fonctionne, je dois maintenant connecter le GPS à mon ordinateur. Par le diagramme fournis, j’identifies les fils qui relirons le GPS à mon ordinateur et je fais les connections. J’ai également installé une nouvelle prise 12 volts dédié au GPS. J’aurais pu le brancher directement au panneau électrique mais je préfère passer par une prise 12 volt alors si j’ai besoin du GPS dans le cockpit, je débranche rapidement de l’intérieur et je le branche dans le cockpit. Demain je finirai l’installation et je ferai quelques essais.
Le lendemain nous allons à terre avec les deux annexes pour nous rendre à l’épicerie qui est à environ 45 minutes de marche. Au retour, Christine range l’épicerie et prépare le souper, je fais des essais avec le GPS qui fonctionne bien de façon autonome mais il ne communique pas avec le programme de navigation Nobeltec. Je crois que l’installation est correcte mais le câble de Garmin qui fait le lien entre le GPS et le port USB de l’ordinateur ne semble pas configuré pour Window XP alors je devrai passer par le siteweb de Garmin pour trouver comment le configurer. Plus tard, je vérifie le moteur et après la vaisselle je prépare la route du lendemain. Environ 37 milles nautiques pour arriver à Miami et y rester le temps qu’il faudra pour remplir nos coffres de nourriture, d’eau et de bière. Tout est très dispendieux au Bahamas et parfois dans les Iles entre Nassau et Georgetown il sera difficile de nous approvisionner. Il semble qu’il est même bon d’acheter des paquets de cigarettes pour les échanger contre des langoustes.

Ont quitte notre mouillage lundi matin pour arriver au premier pont à 8 :00hrs, nous aurons une petite journée car Jean-Pierre et Denise doivent arrêter chercher quelques choses qui leurs à été expédié à Miami nord. Route de 6 heures et 13 ponts à faire ouvrir. Toujours la même coordination, ajuster notre vitesse pour ne pas arriver au pont trop tôt avant l’ouverture et être obliger de tourner en rond, surtout que par endroits il y a du courant et parfois plusieurs bateaux qui attendent, ce qui représente un risque d’abordage. Touts les ponts sont inscrit comme waypoints dans mon lecteur de cartes et selon ma vitesse, je sais exactement l’heure d’arrivé et comme ça nous est arrivé aujourd’hui, nous avons dû ralentir à moins de 2 nœuds pendant 25 minutes pour profiter de la prochaine ouverture. Absaroque à la même information sur son GPS alors parfois nous nous consultons pour savoir si on prend une chance de faire l’ouverture avec 5 minutes de retard. À quelques reprises Absaroque qui est plus rapide que nous passe devant pour faire ouvrir le pont et parce que je ne suis jamais trop loin en arrière nous profitons de la même ouverture. Nous avons encore passé devant des résidences extrêmement luxueuses mais nous ne voyons pas beaucoup de personnes, je suppose qu’ils doivent travailler pour payer ces châteaux et l’entretien, en voici une qui a attiré mon attention.



À Fort Lauderdale nous cotôyons des gros bateaux de croisière qui partent pour des destinations soleil, je préfère l’autonomie de notre voilier.















Nous passons devant des petits resto-terrasse ou j’aurais bien aimé arrêter pout le lunch mais ce n’est pas pratique aujourd’hui.














Je suis bien content d’avoir pris ma retraite, j’aurais sûrement accumulé plus de valeurs en continuant de travailler mais je ne vivrais pas l’expérience du présent voyage.

Nous arrivons à Lake Maule ou il devait y avoir une marina mais elle est en rénovations majeure ou ce sont des condominiums qui sont en construction. J’avais invité Christine à souper au resto de la marina mais ça sera pour une autre fois. Plus tard je parle à Jean-Pierre par radio HF même si nous sommes à 300 pieds un de l’autre, on se pratique. En même temps, Christine communique par Skype avec Yvon et Nicole de Zénith qui sont rendus aux Bahamas, ils ont traversé plus au nord vers les Abacos.

Le lendemain, Jean-Pierre et Denise reste sur place car ils doivent allés dans une marina un peu plus tard et traverser l’intracostal à velo pour récupérer ce qui leurs à été envoyé. Il pleut ce matin et le ciel est noir au nord mais éclaircis vers le sud, la pluie cesse et même si les nuages sont encore menaçants, on lève l’ancre à 8 :15 am pour être au premier pont qui ouvre à 8 :45 am et par la suite on part à plein régime pour faire le pont suivant et par la suite trois autres ponts dont un sur demande et on traverse le port de Miami. Je croyais que je serais plus impressionné, mais après le port de New York on commence à s’y faire.















Par la suite nous arrivons sur la Baie Biscayne ou nous entrons dans les Keys de la Floride que nous aimons tant, l’eau est verte et le paysage change, c’est comme sortir du centre-ville et arriver en campagne. C’est très excitant d’être ici après plusieurs années de planification, il fallait prendre de l’expérience, acheter un plus gros bateau qui s’avère être petit mais très capable de faire le travail et toute l’organisation de l’entreposage de la maison pour arriver ici ou nous attendrons une fenêtre météo pour traverser aux Bahamas. Il semble que le secret de la réussite de l’ensemble du voyage est de ne pas sous-estimé le Gulf Stream et de ne pas être pressé. Ça nous a réussis jusqu'à date et nous allons continuer avec la même attitude. Nous aurions pu attendre encore une année pour se préparer, on apprend certaines choses sur le tas et je crois que c’est la seule façon. Je me rends compte que plusieurs autres navigateurs sont beaucoup moins préparés que nous ou ont moins d’expérience et ils partent quand même. Il est impossible d’être préparé à toutes les éventualités, sinon ont ne partirait jamais. Nous devons faire confiance à notre jugement et notre capacité de s’adapter aux situations que nous allons rencontrer. C’est comme la comparaison que je faisais entre la croissance d’une entreprise et l’évolution d’un être humain pour ceux qui on lu les pages précédentes du blog. Plus nous voyageons, plus nous sommes capable de nous adapter à des situations spéciales. On doit apprendre à marcher avant de courir, mais il faut tomber souvent avant de pouvoir marcher.
Notre voyage prend un tournant et une nouvelle dimension nous commençons des vacances dans un voyage. Nous nous dirigeons vers Crandon Park Marina ou il y a des moorings. En arrivant à la marina, nous trouvons le mooring qui nous a été assigné et plus tard nous allons au bureau du maître de port pour nous enregistrer et on part en autobus sur Key Biscayne. Absaroque sera ici le lendemain et le maître de port ne veut pas réserver le mooring mais s’il est libre le lendemain matin nous pourrons le réserver. Quelle richesse encore, c’est la seule île des Keys que nous n’avions pas visité, c’est très près de Miami, comme l’île des Sœurs est près de Montréal, faut dire que les Mercédes sont à la mode et que tout le monde parle espagnol. Nous allons dîner sur une petite terrasse et on marche quelques milles pour arriver à un Winn Dixie ou nous faisons une grosse épicerie, nous sommes de retour à la marina vers 4 :30 et au voilier tout est rangé et enregistré dans l’ordinateur de Christine. Aujourd’hui Christine avait fait l’inventaire de la bouffe entreposé sur le voilier parce que nous aurons de la difficulté à trouver des épiceries dans les Bahamas. Alors la commis comptable s’est mise à l’œuvre aujourd’hui.
Nous sortons en taxi qui nous coûte très cher car « la chauffeure » (une jeune fille) nous emmenais à notre demande dans un endroit ou il y avait une laudromate et un West Marine, ce qu’elle a oublié de nous dire c’est que ça pourrais nous coûter $75 de taxi allé seulement, c’étais très loin. À un point en particulier je lui ai dit de nous ramener à un West Marine plus près dont nous avions l’adresse et qu’ont s’arrangerais pour le lavage. Elle a compris que je n’étais pas content et même si le compteur indiquais $58 elle nous a demandé seulement $45 ce qui étais raisonnable même si j’allais lui offrir $40. Nous sommes sortis de West Marine et pour $10 de taxi sur le chemin du retour nous avons fait notre lavage et $25 (avec moins de trafic) pour un deuxième taxi nous sommes revenus au voilier. Le lendemain nous réservons le dernier mooring pour Absaroque qui est arrivé en avant midi et plus tard nous avons su qu’un autre voilier à dû payer un quai parce qu’il n’y avait plus de mooring. Nous devons retourner chez West marine car il manquait un guide qu’ils ont fait venir d’un autre magasin. Cette fois nous avons pris l’autobus et le métro sur voie élevée et dans environ le même temps mais pour $5 nous étions tous les deux au magasin West Marine. Nous revenons et nous allons faire une dernière épicerie, d’autres conserves, des croustilles…chips…..bière et vin. J’ai fait une bonne réserve de bière car il semble qu’au Bahamas il faut payer $50 pour 24 bières. En contre partie, il semble que le rum n’est pas dispendieux. Christine étiquette touts et range l’épicerie sous les banquettes, derrière les dossiers et dans tous les racoins du voilier.





En revenant au voilier, nous avons une note attachée au balcon arrière du voilier, c’est une invitation à souper de Jean-Pierre et Denise de Absaroque. On entre les sacs d’épicerie et on se rend sur Absoroque pour un excellent souper et une bonne tarte aux pommes que Denise à fait en mon honneur, merci encore Denise elle était très bonne. C’était un souper d’au revoir car Absaroque reste en Floride pour attendre des amis et leur fille qui viendront les visiter. Dans environ un mois ils traverseront vers les Bahamas et ont espère que nos routes se croiserons à nouveaux.
Le lendemain matin 19 décembre, on se détache du mooring pour allé faire le plein de diésel, le plein d’eau, laisser nos déchets et on se met en route pour « No Name Harbor » 4 milles nautiques plus au sud ou beaucoup de Canadiens attendent habituellement pour traverser le Gulf Stream vers les Bahamas. Nous arrivons 45 minutes plus tard et nous rejoignons des voiliers que nous avions croisés déjà dont Désirada et Callisto III. Il y a un rendez-vous sur Désirada en après-midi pour discuter de la traversée. Il est d’usage de croire qu’ont peu attendre jusqu’à deux semaines pour une fenêtre météo mais depuis environ trois jours les prévisions sont bonnes pour traverser le 19 , le 20 ou le 21 décembre. Donc l’idéal c’est le 20 avec une journée de beau temps avant et une journée de beau temps après, un front froid est attendu pour le 22 décembre donc faut pas retardé le départ. Nous sommes le 19, donc c’est demain matin ! Nous sommes prêt, même si j’aurais aimer prendre 2 ou 3 jours pour tout revoir, seulement quelques petites bricole de sécurité à compléter, assembler notre sac de survie en cas d’abandon du voilier ( eau potable, GPS, miroir, compas, radio VHF portable, drapeau de détresse, couverture de protection contre la chaleur, feux de détresse……….) Je regarde la carte et le dernier rapport météo et suggère qu’ont se rende à Bimini pour attendre le passage du front froid et par la suite nous quitterons pour Nassau qui est à deux jours de navigation de Bimini. Je ne veux pas être à l’ancre à Nassau lors du passage du front froid car selon les guides la tenu des ancres n’est pas très bonne. On se rend au rendez-vous et nous serons 4 voiliers à quitter en même temps et nous resterons en contact durant le trajet. Les trois autres voiliers voulaient se diriger vers Gun Cay plus au sud de Bimini et continuer sur Nasau le lendemain, mais je maintien mon intention d’allé à Bimini . Robert et Brigitte du voilier « Chenou » aime bien notre projet et décident de se diriger également vers Bimini. Nous ferons quand même route les quatre voiliers ensemble presque jusqu'à l’approche du banc des Bahamas et nous remonterons un peu vers le nord pour entré à Bimini. On se donne rendez-vous pour lever l’ancre vers 3 :45 am le lendemain et quitter le mouillage à 4 :00hre am. En soirée, je calcule notre cap en fonction de la dérive du Gulf Stream et du vent anticipé et nous devrions prendre un cap de 118° magnétique mais nous suivrons Désirada qui prend un cap de 127°M pour se rendre plus au sud et nous nous ajusterons en route selon la dérive réelle causée par le courant et le vent. Lors du calcul de notre cap nous devons estimer la dérive moyenne alors c’est normal de se corriger en route et nous resterons 4 voiliers en flottille pendant une bonne partie de la traversée.
Jean-Pierre et Denise sont venus nous visiter en velo et ils ont compté 38 voiliers dans la baie et à l’extérieur, il est donc probable que durant la nuit et tôt le lendemain qu’il y est une procession de voiliers en direction des Bahamas. Vers 2 :30 am nous sommes réveillés et ont se prépare tranquillement, à 3 :00 am nous entendons du bruit et on voit 5 voiliers qui lèvent leurs ancres et qui se mettent en route.
La traversée du Gulf Stream et les Bahamas à suivre……….
Hasta luego

Encore l'Intracoastal

Pour les trois prochain jours, nous avons planifier de 5 à 6 heures de navigation par jour pour avoir le temps de visiter Fernandina, Jacksonville et St-Augustine ou nous resterons 3 jours pour finir l’installation du macérateur, faire un changement d’huile et recevoir mon ordinateur qui doit arriver mercredi au bureau de poste . Le 28 novembre nous quittons Jekyll Island à 8 :30 am avec un ciel partiellement couvert mais nous n’avons pas eu de pluie, au contraire, il a fait très beau. Avant de quitter la Georgie, nous avons longé l’Île de Cumberland ou il y a encore des chevaux sauvages et nous en avons aperçu un, c’est quand même intéressant que cet animal ait gardé un peu de respect et que nous les laissions vivre en paix dans la nature.


Aujourd’hui nous sommes entrés en Floride sous un soleil très chaud et réconfortant, les dauphins nous accompagnent de temps en temps à 3 pieds du voilier vis à vis le cockpit. Nous leur parlons pour les inviter à nous suivre, ils sont devenus des compagnons de voyage, mais je crois que c’est la vague du voilier qui les attirent et qui leur permet de s’amuser, ils ont quand même nagé à 7 nœuds (8 MPH) aujourd’hui. Bon vent et courant et nous atteignons 8.9 kts sur le fond, preuve à l’appui sur copie du lecteur de carte ci-joint.














La Floride représente une étape importante, en principe on arrive dans un climat plus chaud et nous l’espérons restera chaud jusqu’à notre retour. On arrive à Fernandina à 13 :30hrs et on sort avec l’annexe pour visiter cette petite ville qui pour les touristes est une seule rue très décorée et bordée de boutiques.

Nous sommes sur un mooring à $15 c’est pas cher mais pour les douches on repassera, il n’y avais pas d’eau chaude, j’arrive à me laver mais Christine à fait sa toilette sur le voilier.

Samedi le 29 novembre on quitte le mooring avec l’intention de se rendre jusqu'à St-Augustine parce qu’il y de l’orage dans l’air et si on arrête à Jacksonville, on risque d’y rester avant que le mauvais temps soit passé. Après 9 heures de navigation pour faire 53 milles nautiques, nous arrivons à un quai de la marina municipale. On sort visiter, pour souper et on revient au voilier en début de soirée. Christine communique avec Yvon et Nicole de Zénith par skype, ils sont à Melbourne Fl. Jean-Pierre et Denyse de Absaroque sont derrière nous à cause de leur problème de moteur maintenant réglé, il est probable que nous les reverrons demain ou la journée suivante selon la météo. Je reçois par courriel une confirmation de UPS à l’effet que mon ordinateur a été livré hier, il y avait une incertitude à cause du congé de « Thanks Giving » qui est une grosse fête aux USA, mais je suis content qu’il soit rendu.

Nous avions déjà visité cette petite ville très charmante lors de notre voyage en moto, et nous y resterons quelques jours, voici quelques photos ou on peut voir l’influence espagnol.














Nous sommes à quai à St-Augustine et nous entendons des crépitements sous la coque de Kai Keiki, nous avions entendus le même bruit à quai de Jekyll Island. C’est quoi?? Je suppose que c’est un problème des « Hot Marina » c’est à dire une mauvaise mise à la terre « ground » et qu’il y a du courant électrique dans l’eau qui réagit avec notre produit antisalissure dans lequel il y a du cuivre conducteur d’électricité ou pire que nos passe-coque en bronze se font détruire par électrolyse, si c’est le cas le voilier vas couler. Je ne comprends vraiment pas. Nous avons déjà été amarrés à des quais avant Jekyll Island sans jamais entendre ce bruit, est-ce qu’en Georgie et en Floride les marinas installent de l’équipement sous les quais pour éloigner des créatures marines indésirables qui endommages les quais ? Notre voilier est aussi un élément commun à ce problème si c’en est un, sommes-nous allergique au type d’installation électrique des quais de la Georgie et de la Floride ? Je me questionne sur toutes les précautions que j’ai prises lors de l’installation des appareils électroniques et lors des modifications et améliorations électriques 12 volts et 120 volts et je me demande si j’ai fait quelque chose qui pourrait être en cause. Je n’y comprend rien donc j’irai demander au responsable de la marina. Entre temps je vérifie, je débranche le courant 120 volts du quai, le bruit continu, je ferme touts les circuits 12 volts, le bruit continu, j’ouvre touts les équipets pour identifier si le bruit est plus fort en avant ou en arrière, aucune différence. Le lendemain matin je sort sur le quai et il y a quelqu’un qui prend son café un peu plus loin, je m’approche et je lui demande si à sa connaissance il y a de l’équipement sous les quais qui peut causer ce bruit de crépitement, il souris et me dit qu’il a eu les mêmes craintes que moi déjà et que le bruit est causé par l’impact des petits crustacés qui sont propulsés sur la coque par le courant de marée, plus tard je demande quand même au représentant de la marina et il me dit que ce sont des « pop shrimp » et que lui aussi s’est inquiété la première fois qu’il a entendu ce bruit. La dame qui est au magasin et qui vit sur son catamaran depuis 21 ans nous a confirmé la même chose et nous a dit de s’attendre à d’autres bruits entre autre des poissons qui viennent manger des petits crustacés qui se collent à notre coque. Même si ce bruit était moins fort sur leur voilier, Denise de Absaroque qui était professeure de physique au CEGEP était tellement intriguée par ce phénomène qu’elle a trouvé l’explication sur internet, voir le site suivant, allez voir et vous comprendrez. http://www.youtube.com/watch?v=ONQlTMUYCW4

Christine prend le temps de pêcher dans le port sur le pont avant de kai Keiki et elle attrape quelques poissons.

Le lendemain je prends la journée complète pour finir l’installation du macérateur pour me rendre compte que j’aurais dû l’installer autrement. Il est un peu tard maintenant, il faudrait que je recommence une partie du travail et je préfère l’essayer comme il est et s’il fonctionne bien je ne ferai pas de changements, et si ça ne fonctionne pas bien, je recommencerai le travail avant de traverser aux Bahamas !!!!

J’avais vidé la pince (partie avant du voilier) pour y travailler et le voilier était sans dessus dessous, à cause des travaux sur le macérateur, nous sommes allé manger dans quelques restaurants pour le déjeuner, le dîner et le souper.

On reprend la route demain pour se rendre à Biscayne Bay dès que possible, c’est probablement de là que nous traverserons aux Bahamas, il y a différentes options et nous n’avons pas décidé encore, il nous d’abord acheter des guides et les cartes papier, nous avons déjà les cartes électroniques.

Hier, Absaroque qui nous a rejoint au quai municipal et nous avions décidé d’allé à l’ancre aujourd’hui le 3 décembre mais Jean-Pierre et Denise ont décidé de rester au quai pour réparer leur annexe. Étant donné que je n’étais pas entièrement satisfait de mon installation de pompe macérateur, j’ai décidé de rester aussi et de modifier l’installation. Je devais aller chez West Marine à quelques kilomètres de la marina et Jean-Pierre m’a offert d’utiliser son vélo, ce qui m’a sauvé une bonne demi-heure de marche. Le travail est complété en fin d’après midi et je suis satisfais du résultat, la pompe et toute la tuyauterie était installée mais j’ai rajouté une valve « Y » pour sélectionner la vidange vers le pump-out ou vers le macérateur.





Demain matin on largue les amarres vers 7 :00 am, dans 5 ou 6 jours de navigation nous serons à Biscayne Bay un peu au Sud de Miami ou nous attendrons une bonne fenêtre météo pour traverser aux Bahamas.

Le 4 décembre il fait plus chaud, entre 20º et 22 ºC on quitte le quai à 7 :00hres et ont fait une route simple pas de vent, pas de vagues sous le soleil. On parcourt 56 milles nautiques en 9.5 heures de navigation. On arrive dans la rivière ou nous voulons jeter l’ancre et il y a déjà 6 voiliers et 2 bateaux moteur mais nous arrivons à trouver un coin sécuritaire pour jeter l’ancre, nous sommes un peu au Sud Daytona et il y a des « no see ems » maudit on a le choix entre le froid du Québec ou les bibittes de la Floride, ça va mal. Christine se fait piquer et ce n’est que quelques jours plus tard qu’elle en subira les conséquences, elle est couverte de piqures, moi je n’ai rien……oui oui je sais « je n’ai pas de bon sens/sang » ou c’est la bière qui les éloignent.

Le 5 décembre on avance encore de 58 milles nautique et on jète l’ancre près d’une butée d’un pont à l’abri du vent. Voici une photo de Absaroque qui passe un pont que j’ai fait ouvrir.















En route nous avons un rappel qu’il faut garder les yeux sur les cartes et le profondimètre, ce voilier sortira peut-être de sa misère à marée haute qui est de 7 pieds par endroit, mais nous ne connaissons pas son histoire, peut-être qu’il sera encore là lors de notre retour.


Le 6 décembre on lève l’ancre à 7 :00hrs pour route vers Fort Pierce ou nous sortirons possiblement en mer pour une journée plutôt que de suivre l’intracoastal parce qu’il y de nombreux ponts à faire ouvrir à touts les jours. Douze ponts la première et 21 ponts la journée suivante, ce qui veux dire qu’il nous faudra possiblement 4 jours pour faire ce trajet, en plus, les ponts ne sont pas synchronisés à notre vitesse et il est probable que nous aurons des périodes d’attente. En route nous sommes accompagné de Absaroque qui nous informe avoir un problème avec la courroie de la pompe à eau de refroidissement du moteur qui effectivement se brise en route. Ils doivent arrêter le moteur il lever les voiles pour rester dans le canal mais le temps manque et ils s’échouent. Le temps de remplacer la courroie et malgré les efforts, le voilier est coincé. Il ne faut pas compter sur la marée qui lèvera à peine de 1 pouce, ils ont donc contacté BoatUS qui sont arrivé en moins de 45 minutes et les ont dégagé en très peu de temps, le coût de cette assurance valait la dépense et nous l’avons aussi.

Nous arrivons à Fort Pierce vers 16 :00hres et nous jetons l’ancre tout prêt de l’inlet que nous utiliserons pour sortir en mer, par contre la météo nous annonce un front froid qui nous donnera de la pluie, des orages et surtout du vent indésirable pour sortir en mer. Absaroque arrive au mouillage et après discussion de nos options nous décidons d’attendre ici que le mauvais temps soit passé. Nous avons accès à internet, il y a une grosse épicerie et un West Marine à distance de marche. La première journée, nous faisons le plein de diésel et le lendemain nous sortons dîner au restaurant de la marina et par la suite nous allons faire des courses. Comme la coutume du voisinage s’installe, nous invitons Jean-Pierre et Denise à souper sur notre voilier.

Christine et moi vivons généralement seuls, nous voyageons ou nous sommes sur notre voilier. Côtoyer des amis aussi longtemps et de façon si régulière n’est pas notre habitude mais nous avons une bonne relation avec Jean-Pierre et Denise et c’est très plaisant. Nous allons nous séparer éventuellement et le voyage prendra une autre dimension. Il semble que c’est un peu la même situation avec Jean-Pierre et Denise qui semble avoir voyagé beaucoup et qui sont très autonome.

Je ferme la page aujourd’hui même si nous restons à Fort Pierce quelques jours encore. J’en profite pour programmer mon nouvel ordinateur, je dois installer les programmes de navigation Raymarine et Nobeltec, Airmail le programme de gestion des courriels par Ondes HF, ainsi que mon modem Pactor III qui crée le lien entre l’ordinateur et ma radio HF et transférer touts mes dossiers de gestion personnels. J’ai reçu mon premier rapport météo HF et les routes sont faites pour la prochaine journée de navigation donc l’essentiel est rétabli. Il ne me reste qu’à transférer mes fichiers de gestions personnels et installer mon 2ième GPS (back up). La connexion à internet WI-FI est très rapide ce qui me plait parce qu’avec mon autre ordinateur j’avais de la difficulté même avec l’antenne achetée à cet effet.

Quelques statistiques en date du 9 décembre 2008
Nombre de jours que nous vivons sur le voilier : 176
Nombre de jours en navigation : 90
Nombre de jours avant notre retour : 189
Heures de navigation : 297
Milles nautiques parcourus : 1635



Hasta luego

L'Intracoastal continu

Le 20 novembre on quitte le mouillage pour faire route vers une autre destination plus au Sud, en début d’après-midi, c’est encore Gaston l’autopilote qui barre.

Plus tard, nous décidons d’arrêter à Richmond Island même si les copains des 2 autres voiliers veulent allé plus loin. On veux pousser mais pas autant qu’eux. Ils sont derrière nous une partie de la journée avant de nous séparer pour la nuit.

Il y a de très belles résidences et des complexes immobiliers qui semble très luxueux sur certaines parties de l’intracoastal, voir photo .

On remarque que la végétation commence à changer.












L’ordinateur ne montre aucun signe de faiblesse, il semble rétablit de sa première « brosse » mais je suis content d’être en attente d’un nouvel ordinateur, je pourrais y brancher mon nouveau GPS Garmin 440 acheté à Annapolis et j’aurai ainsi un bon système de navigation « back up ». Mon ordinateur et le GPS portable que j’avais comme « back up » ne sont plus suffisamment fiable pour cette fonction.

Le 21 novembre, une autre journée extraordinaire, nous avons été poussé toute la journée par le courant de la marée montante d’un inlet et plus loin poussé par le courant descendant vers un autre inlet plus au Sud. Voir la copie du lecteur de carte qui montre la vitesse de 8.7 nœuds, remarqué la grosse flèche bleu qui est la déride causé par le courant de marée et qui correspond à peu de degré près à notre cap c’est pourquoi nous sommes poussé plus vite, et la petite flèche jaune qui est le vent par le quart arrière qui gonflait notre genois. C’est par hasard que nous étions aussi bien synchronisé, pour profiter de la marée, il aurait été difficile de planifié l’utilisation des courants de marée ainsi sans connaissance locales. Regardez les profondeur de l’eau, il y a des zones de 1 pieds d’eau, c’est comme ça à 50 % du temps, il faut être attentif si ont ne veux pas s’échouer, il y a des bouées et des balises pour nous guider, mais elles sont très souvent assez éloignées et il faut utiliser les jumelles pour les repérer et surveiller notre cap continuellement.

Nous croissons des barges qui transporte des poutres de béton pour les nouveaux ponts fixes qui de plus en plus remplacent les ponts à bascule que nous devons faire ouvrir tout le long de l’intracoastal.
On rejoins les copains de Absaroque et Zénith et on décident tout les trois de se mettre à l’ancre dans un endroit recommandé par le guide de Skipper Bob qui nous a bien servis jusqu'à date surtout qu’on nous annonce du vent de 20 à 25 nœuds se soir. On viens de faire une journée de 65 milles nautiques en 10 heures, notre genois étais ouvert 75% du temps et nous avons croisé des inlets à découvert sur l’océan avec 24 nœuds de vent de travers, somme toute une journée fatigante. Zenith qui est devant passe à l’entrée de l’ancrage le premier et nous avise par VHF qu’il continu pour une marina à « Isle of Palms » une petite ville pas très loin, parce que l’ancrage n’est pas bien protégé pour les vent annoncés. Absaroque est quelques milles devant nous et entre dans l’ancrage en croyant que c’est protégé plus loin et nous y allons également. Arrivé au point suggéré par le guide nautique, nous sommes dans un marais à découvert avec de très petites surface d’eau dégagés pour jeter l’ancre, et nous avons besoin d’ une longue touée pour le vent annoncé, les arbres qui pourraient nous protéger du vent sont à ½ mille de l’endroit ou nous pouvons jeter l’ancre. Absaroque décide de rester mais nous décidons de rejoindre Zénith à la marina qui n’a pas de place mais nous allons à son épaule (nous attachons nos amarres à Zénith). Nous y retrouvons Pierre et Françoise de Raksha qui arrête ici pour 5 jours parce que la sœur de Françoise demeure dans la région. Nous sortons au resto avec Pierre & Françoise ce qui nous à permis de faire connaissance , ce fut une agréable soirée.

Le lendemain samedi 22 novembre Absaroque qui est à l’ancre doit passer à la marina pour prendre du diésel et par la suite nous quittons pour une bonne journée car le vent annoncé est de 10 à 15 nœuds en avant-midi et de 5 à 10 noeuds par la suite il faut donc faire du chemin vers le Sud. Absaroque arrive, fait le plein de diésel et ont lui demande « Prêt à partir » et la réponse est « NON » il a une fuite ou un problème de consommation d’huile de moteur, il a consommé 4 litre d’huile depuis le démarrage du moteur ce matin. Participations de tous surtout de Yvon de Zénith qui trouve une situation anormale mais sans certitude de la source du problème, histoire courte Absaroque décide de se faire remorquer jusqu’à Charleston ou il y aura un mécanicien disponible lundi pour les aider. Il faut être prudent en marchant sur le pont ce matin, Yvon de Zénith m’avertis qu’il a échapper de l’eau sur le pont et que c’est maintenant de la glace. Le prochain pont sur notre route ouvre aux heures et demie heures, alors Zénith et nous quittons le port vers 11 :15 pour arriver au pont à bascule juste avant midi et « surprise » il y a un problème électrique et le pont est fermé sans estimé du temps qu’il faudra pour la réparation, peut-être jusqu’à demain. Nous retrouvons Jean et Monique de Désirada que nous avons croisé à quelques endroits depuis notre départ, il sont à l’ancre près du pont ne attendant l’ouverture. On jète l’ancre et l’opérateur nous avise environ 30 minutes plus tard que le pont ouvrira à 13 :00hres et nous faisons route vers un autre pont qui est à 8 milles nautiques et qui ouvre aux heures et aux demi-heures également, et pour parcourir les 8 milles nautique nous arriverons pour l’ouverture dans 1 1/2hre. Ce trajet est facile à synchroniser et par la suite Zenith et nous décidons de jeter l’ancre pas trop loin dans Stono River et être près à faire plus de route les 3 prochains jour car on nous annonce des vent de 5 à 10 noeuds. On quitte l’inatracostal et ont entre dans Stono River qui est un inlet vers l’océan. Les bouées sont inversées et je suis derrière Zénith qui selon moi passe du mauvais côté d’un bouée verte et je l’appel sur l VHF à temps pour qu’il change de direction parce qu’il se dirigeait vers un haut-fonds avec un pieds d’eau. Il y de forte chance que chaque voilier se plante au moins une fois lors d’un si long voyage.

On jète l’ancre ont soupe, on prépare le voilier et la route du lendemain et ont se couche.

Après une très bonne nuit de sommeil, le cadran nous signal qu’il faut se lever à 5 :30 am, ont se prépare, on déjeune, on parle à Zénith à 6 :00jres et à 6 :15 Christine prend la barre et je vais sur le pont pour lever l’ancre. Par la suite Zenith me signal de passer devant et on reprend la route. Journée tel que prévue, pratiquement pas de vent sur des canaux sinueux pour se rendre 65 milles nautiques plus loin à 3 :00pm à un pont qui n’ouvrira pas avant demain matin 10 :00am pour des raisons d’entretien ou de réparations. Nous venons de perdre un chance d’allé plus loin aujourd’hui et nous serons retardé demain matin, ne pouvant pas quitter avant 10 :00hres. Zénith et Desirada qui nous a rejoins, se mettre à l’ancre, Christine et moi décidons de prendre un quai à Ladie’s Island marina à Beaufort pour une bonne douche chaude, faire l’épicerie, faire le plein de diésel et pour connecter sur internet plus facilement. Ont fait nos courses et ont soupe, mais pas de diésel ( je savais que la marina n’en avais pas mais généralement il y a une station service pas trop loin qui en a, et bien ce n’est pas le cas), je suis allé à une station service en taxi pour chercher trois bidons de diésel, en comparaison du prix de vente des marinas, j’ai probablement payé le même prix en incluant le coût du taxi.

Le 24 novembre le pont qui est à 5 minutes de la marina ouvre seulement à 10 :00 am aujourd’hui donc pas de cadran mais c’est malheureux, nous ne pourrons pas faire une grosse journée si la météo est aussi bonne que prévus. On se rend au pont à l’heure et on attend environ ½ heure avant l’ouverture, il semble avoir des difficultés depuis quelques temps, nous avions entendus des informations sur le canal 16. Toute la cédule de la journée est changée à cause de ce retard, partir à 10 :00hres n’étais déjà pas très bon, fallait pas en rajouter. Zenith et Désirada prennent le devant et on les perds de vue car ils veulent se rendre au prochain inlet pour faire une sortie en mer demain, alors on continu la route seul. Même si nous avions plusieurs alternatives, nous arrivons dans une région ou les mouillages ne sont pas trop bon et il n’y a pas de marina à proximité. Résultat, nous allons nous ancrer dans une rivière ou le mouillage n’est pas recommandé parce qu’il y a du trafic commercial. Nous entrons dans la rivière et nous sommes d’avis qu’il y a amplement de place et nous jetons l’ancre près de la rive dans 22 pieds d’eau. Quelques heures plus tard nous entendons un gros bateaux comme une traversier qui passe au centre de la rivière mais il ne semble pas en service. Christine est nerveuse et pour faire une histoire courte, elle appel le Garde Côtière pour connaître le trafic sur cette rivière et nous sommes avisé que ce bateau doit repasser ce soir vers 11 :30. Ont se déplace dans le noir un peu plus loin ou il y a une rivière secondaire devant des résidences et ou nous espérons sera sans trafic commercial. Le traversier hors-service repasse vers minuit dans la rivière principale et nous sommes à l’abri d’une risque d’abordage. Quand même la nuit sera courte car nous devons nous lever tôt le lendemain.


Le 25 novembre après une nuit très courte, on se lève à 5 :00hres pour arriver au premier pont levant à 7 :00hre sinon il faudra attendre une heure « cause heure de pointe le pont est fermé de 7hres à 8hres am » on lève l’ancre à 6:00 hres et on quitte en empruntant la rivière St-Augustine en suivant à l’envers le tracé GPS enregistré lors de notre arrivé la journée précédente, il fait noir mais on distingue un peu les rives. Ont rejoint l’intracoastal sans avoir encore une bonne visibilité mais plusieurs bouées de navigations sont éclairées, nous sommes donc en mesure de les localiser et d’avancer à une vitesse raisonnable pour arriver au pont à 6 :50 comme prévus. Par la suite il y a un 2ième pont à 11 milles nautiques qui ouvre aux heures jusqu'à 9 :00hres am et sur demande par la suite. Nous pourrions y être avant 9 :00hres mais ça ne nous avancera à rien, alors j’ajuste ma vitesse pour arriver au pont vers 9 :00hres et par la suite nous n’avons plus d’obstacle autre que le vent et la marée. Le vent est au rendez-vous comme prévus 15 à 20 nœuds et des pointes au-dessus, avec le genois ouvert pendant quelques heures, une très belle journée même si c’est froid encore, on porte des gants, une tuque et le manteau. Les vagues ont aussi été de la partie surtout en traversant un inlet de l’Océan ou nous avons eu droit à un « boatwash » à l’eau salée pendant une heure. On approche de la Floride ou ça sera un peu plus chaud. Aujourd’hui encore nous avons eu des visiteurs, deux dauphins qui ont accompagné Kai Keiki pendant environ 15 minutes, voir la photo tirée du vidéo de Christine.

Aujourd’hui nous avons parlé sur skype avec Yvon et Nicole de Zénith qui sont plus loin, ils ont décidé de faire une sortie en mer jusqu'à Fernandina en Floride, il seront accompagné de Désirada qui doit les rejoindre ce soir. Nous décidons de continuer notre route sur l’intracoastal, nos routes se séparent mais nous espérons qu’elles se croiserons encore au courant de l’année, les moments partagés ont été très appréciés. On décide d’arrêter à 15 :30hrs dans une petite rivière « Wahoo creek » mais comme partout depuis quelques semaines, les mouillages sont dans des marais et sont exposés au vent par contre ici il y a des arbres le long de la rive qui nous protège contre des vents nord et c’est ce qui est prévus cette nuit. Nous Arrivons avec du vent nord-ouest et c’est déjà plus confortable que sur l’intracoastal aujourd’hui. Peu de temps après notre arrivé, Christine l’exploratrice à un besoin d’allé à terre et elle part avec l’annexe.
Nous avons dormis comme si le voilier était sur son ber, il a tourné de 180º à cause de la marée qui était d’environ 7 pieds à cet endroit mais nous n’avons pas été incommodé par le vent.

Le lendemain matin grasse matinée, le cadran est réglé pour 6 :00hres et à 7 :00hrs ont lève l’ancre. Très belle journée mais encore un peu froid, on s’habille. Nous avons levé le genois pendant environ 1 heures et malgré le bon vent de 12 à 15 nœuds, nous avons dû affaler éventuellement car le vent nous faisait face et pas question de tirer des bords (louvoyer) dans ces canaux parfois étroits. Nous avons quand même parcouru 48 milles nautiques aujourd’hui. pour nous rendre à Jekyll Island à une marina pour faire le plein de diésel, vider le réservoir septique et les déchets et prendre un bonne douche. La marina avait un véhicule de courtoisie et nous l’avons utilisé pour allé faire l’épicerie. Nous sommes allé il y a peu de temps, mais nous ne savons jamais quand nous serons sans épicerie à proximité et Christine profite de toutes les occasions pour combler les cales lorsque possible. La végétation est très différente ici, voir la photo d’arbres gigantesques.

Lors de notre retour à la marina nous avons vu un opossum traverser le terrain. La dame qui gère la marina nous à dit qu’il y a des requins qui viennent parfois dans la rivière, ça s’a nous donne pas le goût de se baigner !! Le comptoir UPS de Brossard QC qui reçoit notre courrier a reçu mon nouvel ordinateur, et j’ai pris arrangement pour le faire livrer « poste restante » à St Augustine en Floride. Nous décidons de rester ici une nuit de plus, ça me donnera le temps de préparer les routes pour les trois prochain jours. Nous entendons un bruit bizarre, dans le voilier comme « click click click…. » j’ouvre touts les équipets pour voir d’où ça viens et j’ai le même bruit partout donc ça ne viens pas de notre voilier et il n’y a pas d’eau qui pénètre et je conclu que c’est un bruit qui viens d’un autre bateau et qui fait écho sur notre coque. C’est agaçant mais je ne peux rien y faire.

Demain on arrive en Floride……à suivre.

Hasta luego