Voyage aux Bahamas en voilier conclusion

De Pierre (conlusion de Christine plus bas)

Mon opinion du voyage c’est « Sucré et salé ». Le voyage est plus difficile que je l’avais anticipé mais rien n’était au-delà de nos compétences ou au-delà de nos capacités, je suis extrêmement fier de l’avoir fait et j’en aurai de très bon souvenir tout ma vie. Même si un voilier de 40 pieds aurais été préférable, je crois que Kai Keiki un Bayfield 32C nous a très bien servis et notre voilier est un excellent choix pour la navigation que nous ferons dans les années à venir au Lac Champlain et plus tard possiblement au Lac des Deux Montagnes. J’ai pris énormément d’expérience de navigation et j’ai appris à mieux contrôler le voilier à moteur dans une marina et à voile même si nous n’en avons pas fait beaucoup.

Le voyage est long et il faut faire vite pour arriver en Floride afin de traverser le Gulf Stream, par la suite il n’y a pas de temps à perdre pour aller dans les Îles et avant d’avoir tout vu il faut se dépêcher pour revenir avant la saison des ouragans. Certains navigateurs on fait beaucoup plus de route que nous, ils sont allés dans les Berry’s, les Exumas et les Abacos, nous avons fait les Exumas seulement car nous étions trop craintif de la météo. Nous avons un voilier qui peut prendre du gros temps mais nous ne lui avons pas fait confiance.

Je pourrais continuer à voyager plus loin et plus longtemps avec Kai Keiki mais je dois avouer que je n’ai pas « l’appel de la mer », je n’ai pas le besoin de partir autant que c’était nécessaire d’allés aux Bahamas. Christine est moins enthousiasme que moi, voir sa conclusion au texte ci-dessous (ou à venir) ce qui veut dire que nous ne repartirons pas. Je suis déçu mais ça ne ma manquera pas, nous avons beaucoup de destination à visiter autrement. Je crois que partir pour longtemps en voilier est une façon de vivre et non pas une façon de voyager.

Une autre dimension importante du voyage : seul ou accompagné d’un autre voilier ? Je voyage comme j’ai vécu, c'est-à-dire autonome, en toute indépendance mais Christine qui est plus inquiète de la météo et des risques inhérents à la navigation préférait être accompagné par au moins un autre voilier. Nous avons côtoyés des navigateurs avec qui nous serons probablement amis pour très longtemps et nous avons apprécié leur présence, leur personnalité et leurs caractère par contre ce n’est pas facile de trouver cette chimie pour de long trajet, jour après jour. Nos routes ont divergés mais nous allons nous revoir éventuellement. Nous avons quand même parcouru environ 50 % du voyage seul et ça m’a suffit.

Pour les années à venir, nous allons voyager sur le continent vers le sud en hiver et nous vivrons sur notre voilier au Lac Champlain pendant l’été

Pierre

Voici la conclusion de Christine:

Fin de notre ‘’Aventure’’…

On y avait rêvé depuis longtemps, et nous nous étions préparés, équipés, et prêts…’’Tout feu tout flamme’’ on va pouvoir se baigner, pêcher, explorer et se reposer, des vraies vacances quoi, et peut-être un nouveau mode de vie pour nos années de retraite: on s’est élancés vers cette destination de rêve… “” Les Bahamas en voilier “”

Mais jamais la lecture ne peut remplacer l’expérience ….

Après l’avoir fait ce voyage, je peux tout simplement dire, que pas ce que je m’attendais……..J’ai eu beaucoup de surprises, et je crois avoir moins apprécié que Pierre. (Cela a été un peu plus difficile que je ne l’aurais pensé) C’est sur qu’il y a des bouts qui sont magiques, mais il y a aussi des bouts ‘’ (ROFF). Notre voilier avait été choisi en fonction d’un jour aller faire la mer… Et sur la mer Kai Keiki est très stable …

Je dois remercier Pierre le CAPITAINE (mon cher conjoint)pour m’avoir aidé dans mes moments de craintes et de fatigues , sans jamais me juger il a toujours compris que j’étais mois aventurière que lui, et que je ne pourrais probablement pas aller aussi loin que lui dans cette aventure, Pierre n’a jamais hésiter une seule fois de faire en sorte que je puisse être plus confortable,(j’était un peu craintive dans le mauvais temps) soit en arrêtant aux marinas, soit en me donnant congé de cuisine en allant très souvent au restaurant, ou autre activités ….C’est un voyage vraiment long et monotone d’une certaine façon…. Si je pouvais vous décrire ce voyage le plus précis possible je le séparerais en 3 parties !

1ière partie: Du nord au Sud ... ( Septembre à Décembre)

Les 3 premiers mois se passent dans le froid, la noirceur, la lune et les étoiles, jouant à cache cache avec les nuages étaient de la partie quotidiennement. On vit la moitié du jour à la clarté et la moitié du jour à la noirceur…. et la course contre la montre, la météo qui nous rattrape constamment. C’est l’hiver sur la planète……. et nous devons nous dépêcher pour ne pas avoir de glace sur le pont …Par contre le dépaysement est spectaculaire et très divertissant. On a pas le temps de s’ennuyer. Aussi nous avons eu la très grande chance de rencontrer 2 autres équipages Zénith un catamaran avec Yvon et Nicole et aussi Absaroque avec Jean-Pierre et Denise , qui ont fait le chemin avec nous jusqu’en Floride. Grâce à cette complicité j’ai pu peu à peu me familiariser à toute cette nouvelle vie. Les creux des journées froides et pluvieuses à jouer au Scrabble avec Nicole et Denise contrastaient avec les journées sans fin de navigation sous un ciel ensoleillé sans fin. Épuisés déjà a 16:00 , il fallait trouver un bon ancrage pour la nuit qui allait tomber sous peu. Le froid nous enveloppait de sa grande couverture pour la nuit À Cette période du voyage nous étions émerveillé par l’ampleur des plans d’eau qui s’amplifiaient au fur et à mesure qu’on avançait. On s’aperçoit que le bateau rapetisse à vue d’œil (Les quais de la Floride sont tellement hauts qu’il nous fallait une échelle pour débarquer du bateau). La découverte des marées, et des couchers de soleil qui s’éteignent dans le creux de l’horizon. Éole et Poséidon faisait route aussi ensemble pour nous laissés passer sans qu’on puisse se rendre compte de leur présence. L’automne était doux … Jusqu'en Décembre je me suis sentis femme de Corsaire filant vers l’infini .Je partait pour l’indéfini. …..

2ième partie : La Traversée et les Bahamas

Comme toute bonne chose à une fin, notre flottille a 3 devait un jour se dissoudre… Zénith a pris le chemin de West End dans les Abacos et Absaroque devait attendre pour traverser. Jamais nous n’avons pu retrouver cette complicité avec d’autres équipages….. (J’aimerais aussi remercier Zénith et Absaroque pour ce beau bout de voyage, cela reste gravé dans ma mémoire à tout jamais….). Nous étions rendus à notre point de traversée seuls… je me suis sentie si petite devant cette immensité. La traversée se passa comme par enchantement, pas de vague et pas de vent…. une mer plate …..

Les premières îles apparues sous nos yeux, comme j’étais contente, comme une naufragée, je ne quittais pas des yeux cette terre promise. Pierre le Capitaine avait très bien fait son travail… Direct dessus……..La rencontre de Lady M nous a surpris agréablement, Gilles le capitaine qui revenait des Grenadines nous semblait être d’accord pour faire un bon bout de chemin avec nous …. La traversée du banc était aussi dépaysant et déstabilisant. Sans voir la terre pendant 2 jours, a été toute une expérience …. je ne me sentait pas très bien, mais je savais que c’était pas pour longtemps ……Mais quand même la vue de cette immensité m’a laissée plutôt contrariée… un espèce de malaise intérieur qui m’habitais … comme je suis si minuscule ici ….. J’avais tendance a m’agripper au bateau comme une planche de salut. Attachée constamment à mon harnais, j’arrivais pas à faire confiance à la situation….. J’essayais plutôt à me changer les idées en filmant tout ce que je pouvais filmer ……. Pierre semblait heureux comme un poisson dans l’eau et surtout confiant de sa "monture" …Pierre à mis beaucoup d’énergie à préparer le bateau avant de partir … Tout l’équipement était neuf …. et il n’y a pas eu grand avarie durant notre voyage. Les Iles des Exumas sont passablement désertiques…. et on peut voir la souffrance des bâtiments causé par les ouragans. La végétation est nulle. Les îles sont constituées de corail et de sable …. C’est très isolé …. perdu au milieu de l’océan …. Il y a très peu de vivres sur ces îles …et pas d’eau … J’avais déjà vu « Paradise Island », mais rien ne rime avec cette île….. attention c’est un peu comme le tiers monde… Les distances à parcourir entre les îles sont de 4 à 8 heures de navigation, et les bons ancrages sont absents….. Les vents dominants sont de l’Est de 10 à 15 nœuds, mais les grands vents des « cold fronts » viennent du Nord Ouest 25 a 30 nœuds et soufflent sans arrêts pendant plusieurs jours…… On a eu souvent de la misère à sortir de notre ancrage en « dingny » dans les « cold fronts » ….

Comme les jours sont courts et les « cold fronts » sont longs … on a du rester sur notre voilier pendant plusieurs jours sans pouvoir toucher terre…. C’est tellement petit un voilier……… le soir….. Une chance que Pierre avait équipé Kai Keiki d’une génératrice, ont avaient accès à toute l’électricité 120v pour faire marcher mon ordinateur….. Finalement ce qui m’a le plus frappé est l’eau qui est spectaculairement turquoise et claire, et la pêche aux dorades et à la langouste. Les Îles sont décevantes à mon point de vue …. et c’est dispendieux….

3 ième partie : Le retour vers le Canada.

Comme il fallait être de retour au Québec vers la fin de juin, il fallait commencer a remonter vers le Canada vers 1 er Avril..

Avril en Floride était un peu catastrophique… La météo nous annonçait toujours des grandes chances d’orages électriques, et il commençait à faire chaud. le ciel se couvrait quotidiennement et sporadiquement nous avions une petite ondée…. et quelques fois des orages…. Après s’être fait prendre quelques fois par des orages violents, on a décidé de ne pas lésiner et de sortir de la Floride au plus vite pour éviter tous ce mauvais temps…… Mais quelle surprise ! C’est la que Éole et Poséidon nous ont rattrapés dans le détour, toute la côte Est était touchée par le mauvais temps ….Les grands courants de marées dans la Georgie et les grosses vagues des Inlets, les grands vents de la Caroline du Sud, les orages violents d’Élisabeth City. Le brouillard nous a cloués à Cape May et l’interminable baie de Delaware, ont finis par me convaincre que je ne suis pas assez coriace pour ce genre de vie ….Peureuse mais combien chanceuse d’être avec mon Capitaine préféré Pierre, Il a su me remettre les 2 pieds sur la terre assez souvent….. Merci Pierre ! pour cette grande Aventure

On ne devient pas marin du jour au lendemain……

Je suis tellement fier de moi, pour avoir pu vaincre certaines de mes peurs, d’avoir pu aller au bout de mon rêve, même si cela était plus dur que je ne l’avais imaginé. On ne s'est pas baignés, et on ne s'est pas reposés, et ce n’était pas des vraies vacances en soi ..... et ce n'est sûrement pas un nouveau mode de vie pour ma retraite, mais quelle aventure !

De cette aventure j’en retire que ce qui a été le plus beau, c’est la réalisation d’un projet avec mon conjoint, et aussi la découvert d’une planète insoupçonnée. Rien ne peut décrire cette ‘’odyssée’’ Quelle chance j’ai eu ….!

Le temps demandé pour faire ce voyage ne me permettrait pas de refaire ce trajet, 5 ans de préparation et 10 mois sur le voilier, j’aime aussi l’Amérique Centrale …et l’Europe... et je dois me dépêcher pour tout voir……

Retour au Québec

Le 20 mai 2009, à 6 :00 hres AM nous détachons l’amarre de mooring, ont quitte Nyack vers Kingston. J’avais bien calculé le courant de marée et nous « surfons la vague de marée » (expression apprise d’un plaisancier de la ville de Québec) parce que nous allons avec la marée montante, nous arrivons donc à Kingston très tôt, 15 :30hrs alors plutôt que d’allés à l’ancre, nous allons à la marina Municipale et nous sortons pour visiter la ville et souper au resto. Très belle journée sur la rivière Hudson, 24 °C et belle randonnée dans cette petite ville, en soirée, les oies Canadiennes étaient au rendez-vous près du quai.






























En route aujourd’hui nous avons passés devant West Point, le collège militaire très réputé des USA .


Le lendemain 21 mai nous quittons Kingston vers 8 :00hrs, pas nécessaire de nous dépêcher, nous avons 20 milles nautiques à faire aujourd’hui pour nous rendre à Catskill NY. Une autre journée extraordinaire, au-dessus de 25 °C vent arrière de 10 à 12 nœuds mais nous allions à 7 nœuds avec le courant de marée alors nous avions à peine 5 nœuds de vent apparent dans les voiles et nous avons affalés. Nous arrivons à Catskill à 11 :00 hres et nous prenons un quai à « Hop O Nose Marina » (voir la photo du rocher qui explique le nom de la marina) ou nous allons démâter, nous récupérons nos supports de mâts, ils ont entreposés pour une somme de $50 depuis notre démâtage en septembre 2008. Évidemment on sort souper au resto de la marina « vacance de la cuisinière Christine ».



















En après –midi, nous avons quand même préparé le démâtage, voiles enlevés et entreposés à l’intérieur, bôme enlevée, haubans, bas-haubans, pataras et les deux étais desserrés prêts pour le lendemain.

Le 22 mai notre tour arrive après le dîner. Nous démâtons et retournons au quai pour finir de sécuriser pout le gréement pour le voyage de retour au Québec.

Aujourd’hui nous avons des conditions d’été, il fait environ 30 ° C et le ciel est clair sans nuage. Ont termine la préparation de Kai Keiki tranquillement, il semble que nous sommes encore en vacances. Ont est bien ici, le propriétaire de la marina est extrêmement plaisant et nous avons rencontré plein de Canadien du Québec et de l’Ontario qui remontent vers le nord alors nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Demain nous déciderons si ont part ou si ont reste, il y a de la pluie dans l’air alors on va attendre… NO PROBLEMA , nous avons le câble TV, internet WI-FI sur le voilier de la marina de l’autre côté de la rivière et un restaurant pour donner congé à la cuisinière.
Le 23 mai il fait chaud, 25 °C ensoleillé toute la journée. Ont sort en ville pour aller au dépanneur, pas beaucoup de choix mais nous y trouvons les nécessités de base, il faut un taxi pour allés plus loin mais ce n’est pas nécessaire aujourd’hui. C’est une très belle petite ville, avec des sculptures de chat partout, le nom de la ville est « Catskill » il y a deux modèles de chat en fibre de verre, ils sont peinturés par différents artistes ou citoyens qui ont présentés leur projet. Ils changent à touts les ans parce qu’ils sont vendus à l’encan pour ramasser des fonds pour des œuvres de charités, voir les photos.



































Je passe le reste de la journée à laver le pont et le tableau arrière du voilier et plus tard je vais chercher du diésel à une autre marina. J’ai aussi fait les routes pour nous rendre à St-Paul-Îles-aux noix, 4 à 5 jours de navigation plus les jours d’attentes si nous avons du mauvais temps.
Le 24 mai, nous sommes prêt mais il y a 70 % de risque d’orage alors on reste ici, ont n’est pas pressé de partir. Je raccorde mon coupleur d’antenne HF au mât qui servira « d’antenne long fil». Un catamaran avec un drapeau Canadien est arrivé aujourd’hui et en après-midi, je parle au propriétaire qui passe sur le quai près de notre voilier et en peu de temps nous constatons qu’il connait les voiliers « Island Girls » et « Zénith » surtout et qu’il est même allés voir notre blog par ricochet. Il nous dit que son catamaran était à Solomon et ça nous a rappelé que Yvon du voilier Zénith nous avait montré ce catamaran lors de notre passage à Solomon, le catamaran y était pour des travaux. Les propriétaires ramènent leur voilier au Lac Champlain et ils partiront pour le sud l’automne prochain. Des membres du « US Power Squadron » passe sur le quai pour offrir de faire des vérifications de l’équipement de sécurité des bateaux, c’est le début de la saison et c’est une façon d’éduquer les plaisanciers et possiblement prévenir certain accident. Je vais leur parler en expliquant que j’ai reçu un billet des « Yonker’s Police » sans l’avoir mérité et je demande s’ils peuvent vérifier notre voilier, surtout les feux de détresse et me donner un rapport de conformité si tout est correct, « certainly sir » que la dame me répond. Alors l’inspection est complétée et j’ai un rapport de conformité en main que je pourrai poster avec un plaidoyer de « Not Guilty », mes feux ont une date d’échéance 2010.

Le 25 mai ont décide de partir, il fait très beau, jusqu’à 28°C et ciel dégagé toute la journée. Le courant de marée est de 2.5 nœuds tôt le matin sur la Rivière Hudson et nous attendons jusqu’à 9 :30 hrs AM pour partir contre 1.5 nœuds de courant. Plus tard le courant nous poussera et en fin de journée nous serons encore contre courant, on ne peut pas y échapper. Nous étions en route depuis environ 3 heures et je vois un bateau moteur de la garde côtière qui nous croise et les officiers qui nous regardent et semble se parler. Je dis en farce à Christine « Bon ils nous ont vus et ils vont revenir », je regarde en arrière et le bateau fait demi-tour pour nous approcher. Je réduis notre vitesse et le bateau de la garde côtière s’approche pour nous aborder. Je leur dis que je dois être chanceux car c’est la deuxième fois que nous sommes abordés depuis New York. L’officier m’a répondu qu’il s’agit d’une longue fin de semaine « Memorial Day » et qu’ils sont assignés particulièrement à vérifier les bateaux « non USA », alors les Canadiens qui reviennent sont de bons candidats. Aucun officier n’est monté à bord, ils ont seulement vérifiés l’immatriculation du voilier, nos passeports et notre « cruising licence » ils ont été extrêmement courtois, l’officier en charge nous a remis une copie du « boarding report », m’a serré la main, nous a souhaité bon voyage et ils sont repartis. Nous nous rendons jusqu’à l’écluse « Federal » à Troy et par la suite plutôt que d’arrêter à Waterford pour la nuit, et parce qu’il est tôt, nous allons jusqu’à l’écluse No 1 du Canal Champlain ou nous nous amarrons pour la nuit au mur de béton avant l’écluse.

Le 26 mai à 7 :00 hres AM nous entrons dans l’écluse et ont commence le Canal Champlain. Onze heures et demie plus tard après 50 milles nautiques et 10 écluses (8 montantes et 2 descendantes) nous arrivons à Whitehall NY. Aujourd’hui pas de trafic dans le canal, nous avons croisés 2 bateaux et à l’exception d’une écluse ou nous étions avec un bateau moteur, nous étions seul toute la journée dans les écluses. Quelle belle journée, ensoleillé environ 22°C, nous rencontrons encore des oies Canadiennes, elles voyagent plus vite que notre voilier mais elles semblent se reposer plus souvent, voir la photo avec les vaches, les oies sont à gauche de la photo.
















À Whitehall, nous amarrons Kai Keiki au quai municipal avant la dernière écluse à descendre pour sortir du canal. Pluie et orages électriques pour 2 ou 3 jours alors nous allons rester ici. Nous avons hâte d’arriver à notre marina au Québec mais pas assez pour faire la route dans ces conditions. Nous avons des douches et toilettes à notre disposition de 7 :00 hres AM à 20 :00 hres PM dans l’immeuble municipal à 5 minutes de marche du quai.

Le lendemain 27 mai, avec l’aide de Hélène notre GPS terrestre nous trouvons une épicerie à 20 minutes de marche. En revenant, je remarque qu’il y des prises de courant pour bateaux un peu plus loin au quai, alors nous déplaçons Kai Keiki pour nous brancher. L’avantage est de garder nos batteries chargées car il n’y a pas de soleil et de toute façon notre panneau solaire est partiellement couvert par l’extrémité du mât et ne serait pas trop efficace pour charger les batteries. Nous avons aussi l’avantage de brancher notre petite chaufferette électrique et garder l’intérieur du voilier plus confortable. Nous sommes seuls encore pour quelques jours.

Il n’y a pas grand-chose à Whitehall, deux marinas en bas de l’écluse, côté Est « Lock 12 marina » avec une très bonne salle à manger (nous sommes allés en septembre 2008) et côté Ouest « Whitehall Marina » ou il y a un bar et un restaurant plus moderne et ou nous avons bien soupé aujourd’hui. Le reste de la ville est en décrépitude, la plupart des immeubles sont vides, plusieurs sont barricadés et semblent abandonnés. Pourtant l’environnement entre deux montagnes et la présence de l’écluse donne à cette ville un potentiel de développement extraordinaire, à mon avis un endroit idéal pour des personnes retraitées car il est probable qu’il n’y a pas beaucoup d’opportunité d’emploi stable à long terme, reste à savoir s’il y a un hôpital à proximité. Si seulement c’était au Québec et que j’avais encore le goût de me lancer en affaire, j’y penserais sérieusement car Christine et moi commençons à nous demander ou nous allons vivre nos vieux jours. Avons-nous besoin d’une maison si nous voulons vivre 6 mois par année dans le Sud l’hiver et trois mois sur notre voilier l’été? Il ne reste que trois mois à vivre dans notre maison, nous sommes toujours en réflexion.
Le 28 mai il pleut toute la journée excepté environ 2 heures alors que nous allons faire le lavage dans une buanderie tout prêt du quai. En soirée nous sortons souper au restaurant de « Lock 12 Marina », un peu plus cher mais un très bon repas. Quelques voiliers arrivent dont « Juste Ciel » que nous avions rencontré à Elisabeth City lors de notre voyage vers le Sud.
Il a pleut toute la nuit et le lendemain 29 mai le ciel est encore couvert mais des éclaircis sont annoncés pour le lendemain et les jours suivants seront ensoleillés. Alors ont se prépare à partir, il nous reste seulement deux jours de navigation pour arriver à notre marina à St-Paul Îles aux noix. Nous visitons un magasin d’antiquités qui vend aussi des vidéos et nous en achetons plusieurs, ça fera changement de regarder des nouveaux films, Christine achète aussi des vieux livres de couture. Je commence à préparer une liste de choses à faire en arrivant au Québec, et la liste est assez longue.
Le 30 mai le ciel s’est éclaircis et il y très peu de probabilité de pluie alors on détache les amarres du quai à 6 :45 hres pour entrer dans l’écluse à 7 :00hres « Juste et Ciel » et l’autre voilier américain partent aussi, ils sont plus rapide et partent devant. En avant-midi nous avons eu de la pluie et du vent de face et de travers de 20 nœuds qui nous ralentissait mais vers la fin de l’avant-midi les conditions étaient excellentes et nous allions à 6.2 nœuds sur le fonds. J’avais préparé une route jusqu'à Shelburne Baie du côté Est du Lac Champlain ou nous pouvions jeter l’ancre mais j’avais une option pour nous rendre jusqu’à l’Île Valcour plus au Nord du côté l’Ouest du Lac Champlain si nous pouvions arriver avant le coucher du soleil et c’est ce qui est arrivé. Nous avons jetés l’ancre à l’Île Valcour à 19 :00hre, après 12 heures de navigation, il y avait une douzaine de voiliers à l’ancre, nous sommes samedi et c’est un mouillage très populaire. Nous avons eu à peine le temps de préparer le moteur pour le lendemain, souper et nous coucher parce que nous étions très fatigués.
Le 31 mai en principe notre dernière journée si tout vas bien, le ciel est partiellement couvert et il y a avertissement de vent violent en après-midi sur le Lac Champlain alors ont part le plus vite possible, nous avons 6 heures de route à faire. À 6 :30 hres AM ont lève l’ancre, touts les autres voiliers qui sont en vacances de « fin de semaine » sont endormis et nous quittons le mouillage vers le Nord. Ciel dégagé avec des vagues de 2 à3 pieds de travers/arrière à cause du vent Sud qui à soufflé tout la nuit. Très inconfortable mais ont continu car plus loin le Lac Champlain est moins large et tourne vers l’ouest ou la vague sera d’arrière. Le vent était froid, donc manteau, gants et tuque étaient nécessaire mais on continus. J’anticipe le passage aux douanes Canadienne avec crainte, il semble que ce soit mon année de contrôle et de vérification par les autorités. Nous approchons du quai des douanes et deux plaisanciers qui sont déjà en attente à l’intérieur viennent prendre nos amarres. Le douanier sort en moins de 3 minutes prendre nos passeports, l’immatriculation du voilier et me demande ou j’ai acheté le voilier, je lui réponds « aux États-Unis » et il me demande une preuve que j’ai payé les taxes pour me permettre de revenir au Canada. Je n’ai pas cette preuve, pas besoin, Kai Keiki est immatriculé au Canada donc le voilier est Canadien. Et bien selon le douanier il semble que non, un voilier Américain ou « en douanes » peut être immatriculé au Canada. Pour ceux qui ne la savent pas, si un voilier n’est pas Canadien, nous ne pouvons pas comme citoyen Canadien navigué au Canada sauf quelques exceptions. Bon ce n’est pas le temps n’y l’endroit pour s’argumenter. Je me souviens avoir une copie du permis reçu à Lacolle quand nous avons importé le voilier, ce permis est émis seulement lorsque les taxes sont payées lors de l’importation. Le douanier regarde le permis, nous demande si nous avons de la boisson et du tabac « environ 15 bières, 5 ou 6 bouteilles de vin et un carton de cigarettes que nous avions apportés pour faire du troc aux Bahamas » le douanier nous regarde et nous remet les documents, nous dit qu’ont peut partir et nous offre d’étamper nos passeports. Je suis surpris, il y avait d’autres personnes avant nous, peut-être attendaient ils des informations. Enfin c’est fait nous sommes au pays à 1 :15 hres de la marina.
Nous arrivons au pont de train qui est généralement ouvert mais il est fermé parce qu’il y a un train qui arrive. Pas de problème, le train passe, ont s’éloigne et ont tourne en rond et en rond et en rond tellement longtemps qu’ont décide de jeter l’ancre. Nous sommes deux voiliers du côté Sud du pont et il y a 6 ou 7 voiliers et quelques bateaux moteur du côté Nord qui attendent, sans savoir pourquoi. Est-ce un bris, y a –t’il un autre train qui arrive ? J’appel les autres bateaux qui attendent pour savoir si quelqu’un est au courant de quelques choses, en français…en anglais, personne ne répond. J’essai d’entrer en contact avec l’opérateur du pont par VHF canal 16, canal 68, rien à faire personne ne répond (à ma connaissance, ils me parlent pas aux plaisanciers car ils sont généralement ouvert mais j’ai pris une chance). J’appel à notre marina à St-Paul et je demande s’ils ont un numéro de téléphone pour contacter le CN et ils n’ont aucun contact. Finalement le pont commence à tourner après 1 ½ hres d’attente. Alors nous levons l’ancre et nous reprenons la route. Le vent s’est levé, il fait très froid et il y a de la vague sur le parcours. Très inconfortable, le voilier est difficile à manœuvrer tout en cherchant les bouées du chenal avec les jumelles. Nous arrivons près de la marina ou le chenal rétrécit et c’est encore pire, je dois être très attentif pour ne par dériver en dehors du chenal car il n’y a pas beaucoup d’eau de chaque côté, c’est pire que l’intracoastal. Nous arrivons devant la marina et j’appel sur VHF personnes ne répond, par téléphone j’obtiens le répondeur alors nous décidons d’entrer et de prendre un quai. Nos amis du voilier « Magie » nous voit arriver, ils sont content de nous voir, ils viennent prendre nos amarres et nous souhaiter la bienvenue. Plus tard nous faisons les formalités avec la marina et nous rencontrons d’autre copains dont Nycole Gaudreault la toute dévouée du réseau du capitaine qui était sur son voilier « Kouac Kouac » et plus tard Lise et Benoit de « Solino » qui ont fait ce voyage l’an dernier et qui viennent nous saluer.
Quelques statistiques du voyage:
Distance parcourue : 4018 milles nautiques
Temps de navigation : 751 heures de moteur et/ou voile
Durée du voyage : 263 jours (10 sept 2008 au 31 mai 2009)
Durée de vie sur le voilier : une année au 16 juin 2009

Et voilà, les Bahamas c’est terminé, nous devons mettre de l’ordre dans nos affaires. La maison est louée jusqu’à la fin du mois d’août et nous sommes en attente une décision du locataire à savoir s’il renouvelle le bail pour une autre année. Nous allons nous préparer à partir en vacance jusqu’à la fin de l’été pour visiter le Québec avec notre tente-roulotte. Nous serons aussi à la recherche d’un véhicule motorisé ou roulotte à sellette (fithwheel) plus gros pour partir vers le Sud l’hiver prochain « c’est bientôt » le temps passe si vite. Notre voilier sera probablement sortis de l’eau dans quelques semaines, en attente de la saison 2010, le voilier c’est assez pour nous cette année.
Éventuellement Christine et moi allons publier notre opinion sur l’ensemble du voyage
Il n’y aura pas de blog par a suite pour notre voyage terrien au Québec, je reprendrai possiblement la plume (le clavier) quand nous partirons vers le soleil du Sud avec un moyen de transport routier approprié.
Hasta luego amigas y amigos, a la proxima.